Crédit : V. Curutchet / Idec
Certes, et c'est bien souvent le cas, surtout en cette période avancée de l'été, tout n'est pas idéal dans l'addition des phénomènes météorologiques en développement sur l'Atlantique Nord. Mais au terme de 6 semaines de "stand-by", Francis Joyon et Jean-Yves Bernot jugent la situation "intéressante", et offrant de solides chances de passer sous l'impressionnante barre du record actuel de 5 jours, 19 heures, 30 minutes et 40 secondes. Un scénario en trois actes se dessine, âpre, exigeant, épuisant sûrement… du cousu main pour un Joyon de tous les exploits.
Cette première phase transitoire revêt pourtant une importance fondamentale car elle doit permettre au grand trimaran rouge d'attraper au terme d'une douzaine d'heures un flux puissant et établi de secteur sud ouest qui configure l'autoroute sensée propulser Francis Joyon à toute allure vers les côtes de la vieille Europe.
Avec 25 à 30 noeuds de vent bien calés par le trois quart arrière du multicoque, Francis devrait affoler les compteurs et se positionner jusqu'à l'approche de l'Irlande en postulant crédible à la reconquête du record.
Restera en phase trois de cette aventure à gérer "l'atterrissage" sur l'entrée de la Manche. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de tentative, une incertitude plane encore sur la direction qu'aura alors prise la dépression. Si cette dernière circule trop nord vers les îles Britanniques, elle pourrait dans son sillage établir une zone sans vent fatale aux espoirs d'IDEC.
Après avoir procédé hier à l'avitaillement en frais et au carénage de sa coque, il embouquera en fin de journée heure française l'Hudson River, cap vers le large.
Source : Idec