Crédit : Courcoux-Marmara
Gildas Morvan (Cercle Vert), 20e en Irlande : "dans la tête c’est un peu dur..."
« En 15 Figaro, je n’ai jamais déchiré un spi. Donc je ne m’y attendais pas. Etre trahi par le matériel, c’est un peu dur à accepter. Là, j’ai explosé les deux spis. Le spi lourd, je l’ai juste envoyé après avoir cassé le grand et il s’est déchiré tout de suite. J’ai fait plus de 20 milles sous génois tangoné. C’était un peu la misère. Physiquement, ça va. C’est une étape de brise, une étape dure sans beaucoup dormir, on s’est un peu fait secouer au près, on a cogné dans les vagues et donc on est un peu meurtri. Mais après une bonne nuit de sommeil et un massage de trois quart d’heure avec les kinés, c’est reparti. Dans la tête, c’est un peu dur parce que j’étais dans le match de cette deuxième étape. J’aurais pu être entre 20 et 30 minutes derrière Jérémie au général et puis bon, voilà, c’est une heure. Donc c’est un peu lourd. Si ça continue comme ça, avec de faibles écarts, ça risque d’être bâché. Y aura-t-il ne ouverture ? On verra bien. Je suis du style à alterner les misères et les bonheurs. Ici, je vais essayer d’aller faire u petit tour dans Dublin, essayer d’aller faire un golf et supporter le match de l’équipe de France de rugby samedi (test match France/Irlande) »
Adrien Hardy (Agir Recouvrement), 3e en Irlande : « Sous perf, on dormirait encore »
« J’ai fait 16 heures de sommeil d’affilée. En fait, c’est marrant, c’est la faim qui réveille. Ou la soif. Je me sens encore fatigué. Je pense que si on avait été sous perfusion, on aurait dormi un peu plus encore ! Physiquement, ça va mieux. Hier, j’ai eu du mal à monter les quelques marches de l’hôtel. La fatigue va commencer à s’accumuler donc il faut essayer de récupérer un maximum sur cette escale Irlandaise ».
Anthony Marchand (Bretagne Crédit Mutuel Espoir), 19e de l’étape, privé de pilote automatique pendant toute l’étape
" Je pensais que c’était impossible. Je me suis posé la question de m’arrêter pour régler le problème puis de repartir. En fait, je me suis fait violence et ça l’a fait mais je ne recommencerai pas deux fois, ça c’est sûr. C’est complètement l’horreur, c’est interminable. C’était usant physiquement mais aussi mentalement car je n’avais pas les infos vitesse, vent. J’étais dans le noir. Ça demandait beaucoup plus de concentration pour barrer le bateau, et tout était plus dur. Et puis à la fin, dans les risées à 40 nœuds au portant, les empannages sans pilote, c’est le sketch. 440 milles comme ça, plus jamais ! "
Les maladies infantiles de Yannig Livory
Pendant la deuxième étape, dès Cherbourg, le skipper de One Network Energies s’est senti très mal. Des boutons sont apparus partout sur son corps, avec de sévères démangeaisons. Baisse de régime, sensation de froid permanente. « J’étais claqué. Ca me grattait. C’était l’horreur avec le ciré ». Diagnostique en arrivant en Irlande : c’est la varicelle. A 45 ans, il n’est jamais trop tard…
Source : La Solitaire