Paroles de Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) 1er, Gildas Morvan (Cercle Vert) 2ème, Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls) 3ème et Xavier Macaire (Starter Active Bridge), 5ème et 1er bizuth à l'arrivée à Ouistreham.
Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) 1er
« C’est ma première victoire d’étape, et en plus, c’est chez moi ! Super. La nuit dernière était le moment clé de l’étape, même s’il fallait être en permanence dessus, naviguer bien tout le temps et rester dans les bons coups. J’étais globalement toujours bien placé malgré un passage de Portland Bill assez difficile pour moi : j’ai réussi à revenir dans le match et sur le rush final en Manche, je m’en sors bien avec Gildas. J’ai en plus pu creuser un peu l’écart entre la bouée de Cussy et l’arrivée : je sais que La Solitaire se joue au temps cumulé et chaque seconde compte… Comme Gildas, je n’ai pas mouillé car il y avait 48 mètres de fond et c’est peut-être ce choix qui a été décisif. J’ai préféré me laisser déporter par la marée en gagnant petit car je savais que le courant aller s’inverser au matin : je n’allais peut-être pas au bon endroit mais je profitais de petites bouffées d’air qu’il ne fallait pas rater ! Car je ne pense pas que ma connaissance du plan d’eau à l’arrivée soit meilleure que d’autres concurrents… »
Gildas Morvan (Cercle Vert) 2ème
« Toute l’étape a été assez dure parce que si la première nuit pour traverser la Manche a été agréable sous spinnaker, la suite a été plus compliquée. A partir de Hand Deeps en Angleterre, le vent tamponnait à terre, puis ça a molli : il a fallu empanner et manœuvrer sans arrêt. Mais le summum a été la nuit dernière, au milieu de la Manche quand la brise s’est écroulée et a commencé à tourner dans tous les sens ! Il n’y a pas eu un moment de répit, mais j’ai décidé de ne pas mouiller a contrario de certains. J’ai préféré attendre le dernier moment sous spinnaker parce qu’on ne sait jamais vraiment quand le vent revient si on est au mouillage : c’est très dur de repartir… J’ai attrapé une petite risée qui m’a porté en tête du paquet à l’approche de la dernière bouée de Cussy. Fabien a réussi à s’extraire du peloton probablement avec un peu plus de vent, et il a pu me dépasser au moment opportun puisque c’était juste avant Cussy : ensuite, le courant était favorable et le vent s’est établi. Vu les conditions annoncées, l’écart au premier n’est pas rédhibitoire mais une minute reste une minute ! »
Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls) 3ème
Troisième de la première étape, Jean-Pierre a fait le yoyo dans le classement après un excellent départ… et une excellente fin de parcours.
« Enorme cette étape ! C’était une étape avec plein plein de pièges. Je devais faire attention à ne pas me faire prendre. Sur le papier c’est facile à dire mais quand on est au bout du rouleau, avec la fatigue… Moi, en particulier, les premières nuits j’ai du mal à gérer. Après, on rentre dans des spirales négatives. Du coup, j’ai bien dormi pour essayer de remettre tout ça à l’endroit et quand je me suis réveillé, j’ai constaté les dégâts, j’ai vu que j’étais très loin. Ce n’était pas l’entrée en matière rêvée. Mais vu tout ce que j’ai bossé cet hiver, comme je me suis fait mal aux entraînements, dans les salles de préparation, en briefing, je crois qu’à un moment, il y a tout cela qui ressort. Je n’ai pas lâché l’affaire. J’avais comme objectif de limiter l’écart au maximum avec les premiers mais pas d’aller chercher un podium ou une victoire. J’étais très loin de ça vu ma place sous les côtes sud anglaises. Et puis je ne sais pas ce qui c’est passé. La dernière nuit, j’avais la forme et tout s’est passé comme dans un rêve. Dès que j’allais à un endroit, je gagnais des places et puis voilà, au petit matin, je pouvais jouer la gagne. Je n’en reviens toujours pas. Pour moi, ce sera une étape de référence. Je n’ai pas mouillé, j’ai traversé la flotte sous spi. Je ne comprenais pas, je voyais les mecs arrêtés autour de moi. J’avais une espèce de risée qui me portait. Je n’ai pas tout compris. Je dois avoir une bonne étoile en ce moment. Je vais essayer de la garder parce que commencer une Solitaire comme ça… derrière, il faut que j’assure. »
Xavier Macaire (Starter Active Bridge), 5ème et 1er bizuth
« La dernière nuit, j’ai fait une belle remontée. J’avais commencé le boulot hier après midi à Fairway. Et puis cette nuit, je me suis posé beaucoup de questions et j’ai trouvé des réponses. J’ai fait les bons empannages. Je suis très content de ce que j’ai fait. Il faut dire aussi que Phil Sharp avait placé haut la position du premier bizuth ! Il a fallu que j’aille la chercher. J’ai mis l’ancre cette nuit, mais ça n’a pas accroché… donc j’ai juste dérivé un peu moins vite. Cette place, c’est un plaisir, c’est génial. Je me suis fixé comme objectif d’être sur le podium bizuth. Et ça démarre bien…Là, je crois que je vais bientôt m’écrouler. Je n’ai pas dormi une seule minute cette nuit. Impossible dans la pétole. C’était ma première étape de Solitaire et j’ai tout découvert. La Solitaire du Figaro quoi. Il y a 47 bateaux, il y a du rythme, des courants, du monde il y a une super équipe tout autour, le bateau de la Marine, les bateaux accompagnateurs. On ne se dit pas « je fais tout ça tout seul à l’arrache ». C’est d’un bon niveau et c’est agréable d’être dans un truc bien organisé, bien suivi, où on peut se donner à fond en se disant que c’est encadré. »
Source : La Solitaire
Figaro / Paroles de vainqueurs (Vidéo)
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ScanVoile
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8/03/2011 11:22:00 AM
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