Crédit : Courcoux-Marmara
Gildas, le bilan de cette première étape de la Solitaire 2011 est plus que positif…
«Il y a toujours un petit regret car tôt ce matin j’avais deux milles d’avance sur Fabien (Delahaye), mais il ne faut pas se plaindre : j’ai un peu de réussite sur cette étape et je m’en tire bien. Etre dans le match dès la première étape c’est important pour la suite, ça donne le tempo… Bref, que du positif ! »
Voilà un mois sur la Generali, c’était premier Morvan deuxième Delahaye, là c’est l’inverse…
« C’est vrai qu’avec Fabien on s’est bien bagarrés sur la Generali Solo qui est aussi une belle épreuve. Elle ressemble d’ailleurs à la Solitaire ! D’ailleurs on retrouve quasiment les mêmes aux premières places. »
C’était une étape compliquée, non ?
« Très compliquée ! La météo annonçait du vent très, très faible sur tout le parcours et en fait on en a eu plus de vent que prévu sur la première traversée de Manche. Puis du vent à toutes les sauces et qui basculait sans cesse sur la côte anglaise. Le bilan de l’étape, c’est qu’il fallait être opportuniste, sentir les coups et aller les chercher, avoir du flair. »
Beaucoup de concurrents ont jeté l’ancre cette nuit pour ne pas déraper avec le courant. Pas toi. Comment as-tu fait ?
« J’avais réussi à passer un paquet qui était avec moi et j’avais un peu plus de vent dans l’ouest. Quand le vent est tombé complètement, j’ai préparé le mouillage, mais grâce à une petite risée, au dernier moment j’ai réussi à redémarrer tout doucement. J’ai évité le mouillage à vraiment pas grand chose, mais cela m’a permis de creuser sur mes concurrents directs. »
C’était un moment décisif ?
« Oui, je crois. Il fallait mouiller dans 47 mètres de fond et c’est très aléatoire, usant et on perd beaucoup de temps quand il faut remonter ce mouillage à la main. J’ai attendu jusqu’au dernier moment et cela a payé. »
Le bilan comptable de cette première étape ?
« On est une dizaine de bateaux assez proches en temps, dans un mouchoir de poche. On perd 10 minutes par rapport à Fabien mais ensuite il y a davantage d’écart avec les autres bateaux plus en arrière et d’expérience je sais que toutes ces minutes sont assez dures à reprendre. »
C’était une étape exigeante. Combien de temps as-tu dormi ?
« J’ai dû faire trois siestes en tout… Les conditions n’étaient pas propices pour se reposer. Il fallait être constamment sur les réglages du bateau et dans ces cas-là on n’a pas le choix… »
Nouveau départ dimanche, pour la deuxième étape. Suffisant pour récupérer ?
« Oui, les kinés vont nous remettre d’aplomb et nous sommes là pour naviguer ! »
Au départ tu disais venir pour la gagne, on imagine que l’ambition est plus que confirmée ?
« Oui bien sûr, c’est très motivant pour la suite ! Je suis dans une bonne spirale… et je vais tout faire pour y rester, continuer sur ma lancée. Maintenant, il reste trois étapes à suivre… donc beaucoup de boulot !
Source : Mer et Media