Crédit : ACEA (2011) / Photo Gilles Martin-Raget
Après les épreuves en flotte et les runs de vitesse du week-end dernier, la plupart des équipages se sont reposés lundi et navigué aujourd’hui en vue de ces premiers bras de fer disputés en AC45.
Veille de duels
"Vous pouvez naviguer encore et encore mais si vous arrivez vidés le jour de la course, cela ne sert à rien,” confiait hier Terry Hutchinson, skipper d’Artemis Racing. “Le repos permet de retrouver la fraîcheur pour pouvoir allumer à nouveau et c’est parfois plus bénéfique que de s'entraîner."
Après une bénédiction de leur catamaran réalisée ce matin dans la tradition coréenne, Team Korea s’est entrainé en duo avec les Français d’Aleph. Le skipper Chris Draper partage le point de vue d’Hutchinson sur l’importance du repos à ce stade de la compétition : « Nous avons appris et assimilé beaucoup de choses ces derniers jours. Nous ne sommes que cinq navigants, rien à voir avec les teams qui peuvent faire tourner leurs équipiers. Nous devons absolument nous reposer pour garder la forme. »
Cet après-midi, les équipages du Defender révisaient aussi cette chorégraphie spécifique du Match Racing qu’ils sont les seuls à avoir préparé à deux bateaux. « S’entraîner à deux AC45 est forcément confortable, » explique le Français Philippe Presti, coach d’ORACLE Racing. « D’autres teams ont cependant préféré courir en Extrême 40 et nous voyons bien chez Emirates Team Zealand que cela apporte aussi beaucoup, notamment pour les courses en flotte. »
Le grand jardinage !
Tous les skippers se sont retrouvés ce matin à Boca do Inferno, sur le sentier côtier de Cascais, pour participer à l’une des multiples opérations des America’s Cup Sustainability Series pour la préservation des océans et de leur littoral. Avec une centaine de volontaires, les marins ont arraché une plante invasive venue d’Afrique du Sud qui étouffe les espèces endémiques et bouleverse l’écosystème.
Craig Thompson et Tom Huston, respectivement CEO et COO d’America’s Cup Event Authority, affirment que l’intérêt médiatique de l’America’s Cup doit permettre de délivrer un message fort à une large audience : « Nous voulons que l’America’s Cup contribue à aider les populations à comprendre les problèmes environnementaux concernant les océans du globe et nous souhaitons encourager les autres sports à mener également des actions positives dans ce sens. »
Après ce geste en faveur de l’environnement, la plupart des concurrents se sont entrainés sous une chaleur écrasante et dans des conditions de demoiselles. Demain, les équipes changent d’exercice, un défi de taille d’autant que les prévisions annoncent un vent très variable en force comme en direction.
Premier départ à 14h10, heure locale (15h10 heure de Paris).
*MODE D’EMPLOI du Cascais AC Match Race Championship
A ce troisième stade de la compétition, les équipes s’affrontent en duel afin de décrocher leur place pour l’épreuve de force finale du samedi. Mercredi, jeudi et vendredi se déroulent selon le même programme. Les journées débutent par trois courses en flotte de 20 minutes afin de déterminer les six meilleures équipes qui se mesurent ensuite en Match Race (le 6e contre le 5e, le 4e contre le 3e et le 2e contre le 1er). Chaque journée permet d’établir un classement complet de l’ensemble de la flotte. Le résultat au terme de ces trois jours détermine l’ordre des sélections pour les Match Race Championships de samedi. Les six meilleures équipes se rencontreront alors en quart, demies et finales afin de désigner le vainqueur du Cascais AC Match Race.
Source : America's Cup