Crédit : Stéphanie Billarant / Energy team
Energy Team avait bien commencé la semaine, en réalisant dès les premiers matchs quelques coups d'éclat, terminant souvent dans le top 6, parfois même dans le top 3. Bruno Peyron : " Il faut être lucide. Notre objectif était d'être présent à Cascaïs, de tenter de nous situer dans le haut de tableau des nouvelles équipes et de constater la marge qui nous séparait des top team. L'objectif initial est atteint pour notre toute jeune équipe, qui plus est dans un esprit très positif et constructif. Nous sommes à notre place et mesurons le chemin qui nous reste à parcourir pour venir menacer les grandes écuries. Prétendre rivaliser avec les meilleures équipes du monde ne se fait pas qu'avec des coups d'éclats, mais avec de la détermination et de la rigueur. Il n'y a pas de miracle à ce niveau de la compétition et c'est ce qui est passionnant. Stratégiquement, on a bien fait de prendre la décision d'être ici. C'était important d'être dans le match dès le départ, de pouvoir commencer à s'entraîner le plus tôt possible et surtout à se confronter aux équipes américaines, néo-zélandaises et suédoises qui ont clairement démontré une légitime supériorité. Enfin, l'autre bilan positif que l'on peut faire est l'arrivée de nos premiers partenaires dont Corum, qui sécurise la participation d'Energy Team aux deux saisons des America's Cup World Series 2011/2012 et 2012/2013, ce qui va nous permettre de progresser avec sérénité et de nous concentrer sur la discussion avec nos partenaires majeurs, afin de démarrer la construction de notre AC72 dès le mois de janvier prochain".
Une révolution en marche
Loïck Peyron n'était pas à Cascaïs dimanche mais il livrait hier son bilan de la semaine : " D'abord, la machine et le nouveau format de ces World Series sont vraiment intéressants, ça c'est la première bonne surprise. Globalement la critique générale est très positive. C'est un nouvel événement, une nouvelle façon de penser qui est en train de naître. On voit là toutes les utopies, toutes les envies, les rêves des marins, du public des médias se réaliser peu à peu grâce à ce nouvel événement. Alors tout n'est pas encore parfait, il reste plein de choses à améliorer, mais c'est une immense révolution qui est en train de se produire. On est en train de décapiter l'establishment. Et puis, ce n'est pas encore la Coupe, elle aura lieu dans deux ans, donc l'ambiance est vraiment sympa. Il fallait être présent à Cascaïs, les absents ont toujours tort, il y a pas photo".
Yann Guichard : "Le résultat du match d'aujourdh'ui est certes décevant, on a été un peu cueillis à froid. Je savais qu'ils naviguaient bien. On s'est fait un peu décrocher dès le départ qu'on prend un peu en retard. Donc on se fait couvrir par le paquet, les 4 premiers s'envolent et la course ne se déroule pas très bien pour nous. Le résultat d'aujourd'hui montre qu'il faut s'entrainer, il n'y a pas de secret... Ce qui a été dur pour moi c'est aussi de gérer la box, car on est souvent tenté d'aller plus loin chercher la risée et tu es obligé de virer... Il faut avoir un peu plus de pratique que j'en ai aujourd'hui sur ce bateau. Il y beaucoup de travail à venir, mais c'est pas insurmontable, il faut juste s'entraîner, ce qu'il nous reste à faire".
Source : Mer et Média / EnergyTeam