Crédit : Ch. Launay
Loïck Peyron, skipper/barreur, Energy Team (FRA)
« Nous avons encore trop la tête dans le bateau. Nous n’avons pas encore suffisamment navigué ensemble et sur ce support pour bien observer ce qui se passe dehors et progresser en tactique. Le mot d’ordre de la journée était d’être plus agressifs, de prendre peu de risques pour le bateau mais un peu plus sur le départ ce qui n'a pas mal fonctionné… Mais ça ne marche pas à tous les coups. Nous faisons encore des erreurs, comme sur la fin où nous perdons notre 4e place contre les Chinois parce que je n’étais pas sûr de mon coup avec les dérives et le passage entre la digue et la bouée. Je vire trop tôt et Mitch (Booth) passe. La journée n’est pas terminée. Il faut encore sortir le bateau, les manip’ sont longues, le rythme usant. Demain, ce sera un vrai « day off » bien mérité pour tout le monde. Ce format de départ au reaching va sûrement s’imposer en multicoque, comme cette zone de course limitée en largeur dont nous parlons depuis des années, même en 60 pieds. Cela ajoute en intensité. Là, le jeu mixe les cultures. C’est un mélange du savoir faire planétaire de la voile qui s’exprime en une fois. »
Winston MacFarlane, wincheur d’Emirates Team New Zealand tombé à l’eau pendant la régate en flotte, sa manivelle de winch s’est brisée alors qu’il déroulait le gennaker
"Je me suis retrouvé dans l’eau tandis que les autres bateaux arrivaient pour enrouler la marque au vent. J’étais sur leur route alors j’ai nagé pour rejoindre notre shase boat. La mort m’a donné du fil à retordre aujourd’hui."
Bertrand Pacé, skipper/tacticien, Aleph (FRA)
"Lors de la première régate, sur le grand parcours, nous ne sommes pas trop mal partis mais on a fait un mauvais choix tactique à la bouée qui nous a obligé à faire beaucoup d’empannages et nous a fait perdre beaucoup de vitesse. Nous sommes arrivés derniers à la bouée sous le vent, mais nous avons assez vite doublé Green Comm Racing (ESP). Aujourd’hui, nous avons surtout essayé d’apprendre à faire marcher le bateau et à se concentrer sur la vitesse. C’était mieux sur la fin de la régate, donc prenons mieux la mesure du bateau et nous progressons. L’épreuve de vitesse c’était un peu « olé olé », parce qu’en définitif, tout dépendait des conditions et des risées. Nous avons eu pas mal de vent à un moment, mais c était trop tard."
Source : America's Cup