Crédit : GM Raget
Quarts de finale : les Français s’inclinent, le Tigre Blanc griffe l’aigle
Les Français d’Energy Team s’inclinent la tête haute face à Artemis Racing. L’équipage de Loïck Peyron part devant mais avec une pénalité infligée par Terry Hutchinson dans les dernières secondes avant la ligne. Dans le premier près, le Challenger of Record reprend la main, l’écart se creuse et les Suédois l’emportent.
Incroyable performance de Team Korea face à Russell Coutts. Les hommes de Chris Draper prennent le meilleur départ, enroulent la marque sous le vent avec 9 secondes s’avance. Avant cette marque, Coutts échoue dans l'occasion qui lui est donnée de pénaliser son adversaire qui poursuit en tête, accroît son avance et gagne sa place en demi-finale.
« Ils (Team Korea) ont pris de bonnes décisions tout au long du parcours, » confie Russell Coutts. « Ils coupent la ligne de départ en tête et enroulent la première marque sous le vent en pôle position. Après, nous avions seulement une petite chance que nous n’avons pas saisie ce qui montre que nous avons encore un long chemin à parcourir. »
Quart de finale 1 – Artemis Racing bat Energy Team
Quart de finale 2 – Team Korea bat OR Coutts
Demies-finales : l’ordre est respecté
L’équipage de James Spithill prend rapidement l’avantage sur celui de Terry Hutchinson. Au passage de la seconde marque sous le vent, la drisse de gennaker d'Artemis file et la voile termine à l’eau. L’équipage réagit mais, en quelques secondes, c’est un vrai « sac de nœuds » sur la plage avant. Le bateau s’arrête et ORACLE Racing est déjà loin lorsque Artemis redémarre. Le duel est plié, les Suédois sortent du jeu.
Demi-finale 1 – OR Spithill bat Artemis
Demi-finale 2 – ETNZ bat Team Korea
Finale au sommet : maudits gennakers kiwis, well done Jimmy !
Après ce que nous avons vu ces derniers jours, le casting Spithill vs Barker n’est pas étonnant pour cette finale qui se joue au « Best of Three » et dans des conditions très instables en cette fin d’après-midi.
Spithill commande de peu le premier duel lorsqu’en bas du second portant le gennaker d'ETNZ s’emmêle dans l’étai. Hier déjà, la voile rouge avait fait un cocotier…Les Kiwis glissent sous le vent mais la voile ne veut pas se déplier. Jimmy s’envole et inflige à Deano sa toute première défaite en match race de ces AC World Series.
Le second "run" commence bien pour les Kiwis qui leadent à la première marque mais un nouveau problème de gennak’ (d’enrouleur a priori) les stoppe dans leur élan. Oracle passe. Grâce aux micros embarqués, nous entendons Spithill et Barker annoncer quasiment une manœuvre par minute, les équipiers souffrent sur les manivelles…Le Defender remporte ce second duel et triomphe sur le Cascais AC Match Race Championnship.
OR Spithill bat Emirates Team New Zealand : 2-0
Réactions du jour
James Spithill, skipper/barreur, ORACLE Racing Spithill (USA)
« C’est fantastique ! C’est bien d’avoir réussi finalement à mettre Dean Barker et ses gars derrière et deux fois. Dean était le grand favori. John Kostecki était diabolique à la tactique aujourd’hui ! Pour demain, nous devons assimiler ce que nous avons appris et si nous avons la même brise avec des bouffes comme cet après-midi, la régate (en flotte) pourrait être délicate. »
Dean Barker, skipper/barreur, Emirates Team New Zealand (NZL)
« C’était une journée très frustrante. Nous avons fait beaucoup d’erreurs, dans les positionnements, les manœuvres et nous avons gâché par deux fois nos chances. Ce n’est pas un problème de gennaker mais de progrès que nous devons réaliser ensemble à bord pour devenir encore plus consistants. Nous sommes tous en train d’apprendre pour acquérir ce qui deviendra ensuite une routine. »
Loïck Peyron, skipper/barreur, Energy Team (FRA)
A propos du match contre Artemis Racing : « C'est un duel, il y a donc un vivant et un mort mais je nous trouve presque ressuscités. Le départ a été assez compliqué mais nous partons finalement devant, certes avec une pénalité. Il nous passe puis nous revenons, avant de pécher par manque de métier, mais cela s’explique si on regarde notre parcours jusqu'ici en AC45. »
Le bilan de l’expérience à Cascais : « Fabuleux à tous les points de vue. Il fallait être là, il faudra être à Plymouth (sept.) et grâce à Corum et aux partenaires à venir d’Energy Team nous avons sécurisé notre participation au championnat AC45 sur deux ans. Deux choses positives encore : nous avons su apprendre et progresser au sein de l’équipage et l’organisation de l'épreuve ici a su montrer qu’un nouveau « produit », si j’ose parler ainsi, est arrivé sur le marché. »
Demain, Yann Guichard prend la barre d’Energy Team : « Je passe la patate chaude à Yann demain qui a navigué déjà un peu avec nous cet après-midi. Il a une partie de notre destinée en mains puisque c’est lui qui prend la barre pour la dernière régate en flotte et la seule qui compte au final pour les AC World Series. Moi, je prends maintenant l’avion pour rejoindre, à Cowes, l’équipage du maxi trimaran Banque Populaire V avec lequel je prends le départ du Fastnet demainà 11 heures. »
Source : America's Cup