Crédit : M. Gay - Transgascogne
Les marins n'aiment pas la pluie... A Port Bourgenay, sur le ponton course de la Transgascogne, les skippers se font rares en ce temps gris et humide ! Heureusement, une majorité des Mini engagée sur l'épreuve talmondaise est déjà bien préparée techniquement. Il ne reste plus aux 67 marins engagés sur la Transgascogne 2011 qu'à faire la danse de l'anticyclone pour s'assurer d'un départ sous le soleil, dimanche prochain, à 12h02.
La Transgascogne est la seule épreuve à se jouer au cœur du Golfe de Gascogne. Cette année, c'est aussi la plus longue course en solitaire de la saison du circuit Mini et la première épreuve à escale, et quelle escale !
« On va enfin avoir le plaisir de prendre le rythme ''solo'' ! Cela va d'ailleurs peut-être créer des surprises ?... C'est aussi notre première épreuve à escale cette année... Les escales, ça créé du lien humainement, ça change radicalement l'ambiance d'une course », note Nicolas Boidevezi (Défi GDE), l'un des favoris de l'épreuve en prototype.
« A ce stade de la saison, il n'est plus nécessaire de se jauger les uns les autres. On est là pour régater, point... et j'ai une terrible envie de gagner ! », prévient Sébastien Rogues (Eole Génération-GDF Suez), un autre favoris en prototype. « La Transgascogne, c'est une course à faire et une course à gagner ! Je vais l'aborder sans arrières pensées... Nous sommes 5 à 6 concurrents à pouvoir l'emporter en bateaux de série, ça devrait bien batailler ! », note Pierre Brasseur (Voiles Ocean), l'un des très sérieux prétendant à la victoire en bateaux de série.
Décontractés dehors, concentrés dedans
C'est donc plutôt sans complexes et parfaitement préparés que les favoris de l'épreuve abordent ces 660 milles entre Port Bourgenay et Ribadeo en Espagne. On retrouve ce même état d'esprit décontracté dehors mais terriblement concentré dedans chez certains outsiders de la course, à l'instar de Rémi Fermin (Boreal) : il brille depuis deux ans sur le circuit Mini, en Méditerranée et vient en Atlantique se frotter aux leaders du moment en proto... « Ce sera ma première course en Atlantique avec ce bateau, j'espère que ce sera tactique, comme en Méditerranée, il faudra gérer sa fatigue, rester vigilant dans les moments clés... Je vise le top ten, et mieux si possible ! » « On vient là pour s'amuser... et peut-être aussi pour gagner ! », sourient aussi Mathieu Claveau et Agnès Menut (Okoume les chevaux du Beal) en double, bateau de série.
Première étape en trois temps
S'il est encore trop tôt pour savoir à quelle sauce les 67 concurrents de la Transgascogne vont déguster leur étape vers Ribadeo, on sait en revanche que le menu se déroulera en trois temps.
En entrée : 80 milles tactiques jusqu'à Belle Ile. 80 milles à réussir à tous prix afin d'être bien placé pour entamer la descente vers l'Espagne. En plat de résistance, un long bord d'endurance de presque 300 milles, à priori tout droit avec peu d'options tactiques. Et, pour finir, un point d'interrogation... ? L'atterrissage sur l'Espagne est en effet parfois une loterie. De radicales zones de « pétole » (sans vent du tout) peuvent piéger - ou pas - les coureurs à quelques milles de la ligne.
En attendant le soleil, en attendant le départ, dimanche, la ville de Talmont Saint Hilaire met les petits plats dans les grands pour faire de cette édition 2011 une mémorable « fiesta » ouverte à tous ! Rendez-vous dès samedi 23 juillet à Port Bourgenay pour le prologue de la course et de nombreuses festivités, animations et concerts sur le thème de l'Espagne avec Agnès Jaoui, Luz Casal, Lhasa...
La Transgascogne - 660 milles solo et double
23 juillet : prologue en double
24 juillet : départ de la 1ère étape - Talmont St Hilaire/Ribadeo (via Belle île) - 370 milles
26 juillet : arrivée estimée 1ère étape
30 juillet : départ de la 2ème étape - Ribadeo/Port Bourgenay - 290 milles
1er août : arrivée estimée de la course à Port Bourgenay
3 août : remise des prix à Talmont St Hilaire
Source : Catherine Ecarlat / La Transgascogne
