Crédit : Michel Gay - Transgascogne 2011
En plein Golfe, la flotte de la Transgascogne file sur une ligne droite entre Belle île et Ribadeo. Au plus court, au plus vite, ça cravache sec depuis ce matin pour gagner le moindre dixième de nœud au speedomètre...
Le Magnum à son maximum
A ce petit jeu, le révolutionnaire prototype de David Raison fait la différence. Régulièrement plus rapide que ses poursuivants (au dessus de 10 nœuds cet après-midi contre 9,5 à 10 nœuds pour les autres protos), le skipper-architecte compte une petite dizaine de milles d'avance sur un redoutable trio : Sébastien Rogues (Eole Génération - GDF Suez), Nicolas Boidevezi (Défi GDE) et Aymeric Chappellier (La Tortue de l'Aquarium - La Rochelle). Ces trois là se sont décalés très légèrement dans l'Est, probablement dans l'attente d'une bascule de la brise vers le Nord : ils bénéficieraient alors d'un meilleur angle de vent pour poursuivre leur descente vers Ribadeo... Mieux vaut en effet tenter quelque chose que de rester dans le sillage d'un concurrent plus véloce.
Course poursuite en bateaux de série
L'expérimenté et ancien figariste Aymeric Belloir (Tout le monde chante contre le cancer) sur son Nacira tout neuf a pris les devants la nuit dernière. A 4,5 milles de lui, le non moins aguerri Pierre Brasseur (Voiles Océan) n'a sans doute pas dit son dernier mot, tandis que Renaud Mary (Run'O) 3e, affiche lui aussi de belles vitesses. Pour les solitaires, il s'agit désormais de tenir le choc ; être endurant et doser son énergie. Les plus expérimentés savent jusqu'où ne pas aller trop loin. Ceux là aussi, à force de milles engrangés à bord de leur petit bateau ultra technique, sont capables d'adapter leurs réglages au pouillème près, à chaque saute d'humeur d'Eole... Peu à peu, ils font logiquement la différence sur les concurrents moins tenaillés par l'esprit de compétition que par le plaisir de courir au large.
Costauds les duos
En double, la donne est sensiblement différente, le repos plus facile. Maxime Dolet et Thomas Cardrin (Vestia Promotions) auteurs d'un très bon départ hier sont 11e au scratch et premier prototype double. En bateaux de série, le premier duo, « Visit Var », est 100% féminin et méditerranéen. Marie Duvignac et Cécile Poujol sont des habituées du circuit et d'excellentes navigatrices : elles ont les armes pour préserver leur leadership !
Pas de rab' pour les derniers
Alors que les bateaux de tête sont attendus demain à la mi-journée en Galice, le dernier concurrent enroule tranquillement Belle île cet après-midi. La flotte s'étale ainsi sur une centaine de milles (soit 10 à 15 heures de navigation). Et, comme souvent, les derniers seront les moins biens servis côté météo.
En effet, si les premiers vont pouvoir glisser en route directe par 10 à 13 nœuds de vent jusqu'à l'arrivée ; derrière, la brise va s'orienter au Nord, obligeant les concurrents à tirer des bords de largue dans une brise de plus en plus légère...
Les abandons
Le 753 Jorg Riechers (Mare.de) est renré aux Sables d'Olonne, il a talonné au large de Noirmoutier
Le 756 Andrea Caracci (Marina di Loano) est rentré à La Rochelle, il a également talonné au même endroit
Le 759 Milan Kolacek (Gaben>Follow me) est rentré à Port Bourgenay, même talonnage
Le 802 Etienne Bertrand (Chassuer de primes) a été remorqué, suite aussi à un talonnage dans la même zone
Le 291 Sébastien Stephant (Surfrider Foundation) est rentré à la Trinité sur mer à cause de problèmes d'électronique
Le 744 Bruno Simonnet (El Nono) rentre aux Sables d'Olonne pour des soucis d'électronique également.
Source : Catherine Ecarlat / Transgascogne