Hier soir entre 23h00 et minuit, Vincent Riou et Hugues Destremau ont du rouler le solent qui venait de se déchirer au niveau du point d’amure. Une fois la voile roulée, l’étai a cassé.
Le duo de PRB a vite fait le nécessaire pour éviter « tout dégât collatéral » comme l’explique Vincent. Le mât, notamment, a vite été sécurisé. PRB naviguait alors dans une mer grosse. Cette casse contraint les deux hommes à envisager un arrêt pour pouvoir monter dans le mât. Il s’agira notamment de démêler le câble et de libérer la voile qui ne peut pour l’instant ni être affalée, ni roulée. Vincent et Hugues envisagent de trouver un abri dans le Nord de l’Irlande pour effectuer cette opération. Le duo qui a jusque là effectué une superbe course face à l’équipage de Safran est forcément très déçu. Cet arrêt risque bien évidemment de mettre en péril le record de ce Tour des Iles Britanniques. PRB progresse pour l’instant au près serré tribord amure vers le Canal Saint Georges.
Interview de Vincent :
« Nous avons cassé l’étai de solent hier soir entre 23h00 et minuit heure française. Nous avons réussi à limiter les dégâts, le mât est sécurisé. En fait, la voile d’avant s’était déchirée sur le point d’amure. Nous avons immédiatement abattu pour l’enrouler. Nous avons eu du mal à le faire et une fois la voile enroulée, le câble a cassé. Cela nécessite un petit arrêt car tout est emmêlé là-haut. Il faut qu’on monte dans le mât et dans les conditions que nous avons (entre 25 et 30 nœuds), ce n’est pas possible. On va chercher un abri dans le Nord de l’Irlande, sous le vent de la côte. On fait route vers l’entrée du canal Saint-Georges (entre l’Irlande et l’Angleterre). Nous progressons pour l’instant au près serré tribord amure. Nous sommes évidemment déçus car pour nous tout se passait au mieux. Mais cela casse n’est pas dramatique, il vaut mieux que cela nous arrive là que sur la Transat Jacques Vabre. Comme je le disais hier, ce Tour des Iles Britanniques est de toute façon très positif pour nous car nous avons rencontré des conditions de navigations difficiles (beaucoup de près, de la mer grosse, du vent fort) et c’est ce que nous sommes venus chercher. Cela n’enlève pas le fait que nous soyons vraiment contents du parcours accompli. Par contre, cette casse met le record en péril car nous sommes obligés de faire ce stop pour réparer.»
Source : PRB