Pour ce record, Marc Guillemot partira en équipage et Vincent Riou a choisi de partir en double, avec Hugues Destremau, son co-équipier sur la Transat Jacques Vabre.
Quatre questions à Marc Guillemot
Pourquoi ce duel avec PRB ?
Quand la décision de reporter l’Europa Race a été entérinée par l’organisateur, j’avais commencé par imaginer une transat en double avec un retour en équipage... Puis, en discutant aux entraînements avec Vincent, nous avons pensé à ce record en y ajoutant la notion de duel même si le nombre d’équipiers est différent.
Pourquoi avoir choisi ce record ?
C’est plus simple à gérer qu’une transat et nous ne l’avons jamais fait. En plus, c’est un très beau parcours. A cette époque de l’année, tout là-haut par 60 degrés Nord, il n’y a quasiment pas de nuit : il y a un côté magique. On était au coude-à-coude avec PRB pendant l’ArMen Race, la bagarre va donc être forcément intéressante…
Quel est l’équipage de Safran ?
Nous serons cinq à bord en me comptant : Yann Eliès, mon équipier sur la Transat Jacques Vabre, Loïc Lingois, Didier Le Vourch, César Dohy. Ce sont tous des marins expérimentés avec lesquels j’ai déjà navigué.
Quels sont tes objectifs ?
Battre le record bien sûr… Et si possible devant PRB ! Ensuite, ce sont toujours les mêmes objectifs : chaque course nourrit la suivante et permet de progresser, d’optimiser des détails et de confirmer les choix faits lors du chantier d’hiver. En un mot : être le plus performant possible…
Quatre questions à Vincent Riou
Pourquoi ce duel avec Safran ?
Faire ce parcours seul n’a pas vraiment d’intérêt. Pour progresser, on a besoin de confrontation, de se référer à un concurrent. Dans ce cadre, on engrange forcément plus d’expériences, on travaille les réflexes tactiques. On s’est beaucoup retrouvé cette saison avec Safran : nous avons la même envie de naviguer, d’accumuler les milles. On a participé ensemble à plusieurs petites courses en début de saison et à des entraînements communs. Il était donc tout naturel d’enchaîner avec lui sur ce parcours…
Pourquoi avoir choisi ce record ?
Cette idée est née car le programme IMOCA a été chamboulé par le report de l’Europa Race. Je cherchais une navigation longue à faire en avant-saison et nous avons échangé là-dessus avec Marc. Il avait l’idée d’un record de la Traversée de l’Atlantique, et moi celle du Tour des Iles Britanniques. J’aime bien ce parcours qui a un double intérêt : la confrontation au large et l’enjeu du record. Tout cela crée une belle motivation. De plus, ce record pouvant se faire dans les deux sens, cela nous offrait plus de chances de bénéficier d’une fenêtre météo favorable.
Quel est l’équipage de PRB ?
J’avais au départ prévu de partir en équipage comme Marc. Mais nous avons décidé ce matin en regardant les fichiers météo de partir avant la période de stand by* initialement prévue. Une fenêtre s’ouvre à nous dans la nuit de samedi à dimanche, nous voulons saisir cette opportunité au vol. Tous les équipiers prévus ne pouvaient pas quitter Port-La-Forêt dès ce soir, j’ai donc choisi de tenter ce record en double et d’embarquer uniquement Hugues Destremau qui sera mon co-skipper sur la Transat Jacques Vabre. Nous faisons le choix d’axer ce Tour des Iles Britanniques davantage comme un entrainement en vue de la transat.
Quels sont tes objectifs ?
Notre objectif est bien sûr de battre le record et d’arriver devant Safran ! Evidemment, la tâche ne sera pas facile face à l’équipage de Safran mais, avec Hugues, c’est un défi que nous relevons avec plaisir !
Le stand-by court du 11 juin au 8 juillet 2011
Sources : PRB et Safran