© Jean-Marie Liot / Generali Solo 2011
Les conditions annoncées sont bel et bien au rendez-vous. Le « marais barométrique » qui écrase le golfe du Lion n’a pas encore cédé sous la puissance d’une dépression en développement dans le golfe de Gascogne. Le vent de nord ouest qu’elle générera sur la zone de course n’est pas attendu avant demain mardi en milieu de journée, et c’est dans un faible flux venu du golfe de Gênes que les Figaro Bénéteau tentent de se frayer un chemin vers l’arrivée désormais située à moins de 90 miles. A la vigilance extrême de la première journée de course proche des rivages, succède le délicat exercice de la glisse au portant dans du vent faible. Les solitaires tirent de petits bords au vent arrière pour gagner dans l’ouest. La présence à la côte de souffles « thermiques » a laissé plané l’espoir chez nombre de concurrents que le salut passait à terre. C’est le cas de Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls) qui a toute cette journée bénéficié d’un peu plus de pression que ses camarades en restant franchement à la côte. Cette stratégie l’amène à évoluer ce soir à une quinzaine de miles dans le nord du plus septentrional de ses adversaires. Jean-Pierre, qui fait depuis le départ des régates à Marseille preuve d’un joli culot, tente crânement sa chance et semble parier sur l’arrivée la plus prochaine possible de la tramontane annoncée.
Lunven premier de cordée
Le gros de la flotte demeure éparpillé en latitude et peu d’écart sépare en distance au but le plus sudiste de la flotte, Laurent Pellecuer à bord de…. « Option Sud » (ça ne s’invente pas !), des partisans du nord, Paul Meilhat (Macif 2011) et Gildas Morvan (Cercle Vert). Au centre de ces trajectoires, la bagarre fait rage autour d’un premier de cordée très contesté, Nicolas Lunven et son Generali. Il doit couvrir sa droite où sévissent les redoutables Vendéens Morgan Lagravière (Vendée) et Fred Rivet (Vendée 1) sans oublier de protéger sa gauche où Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) et Eric Drouglazet (Luisina) tentent de le déborder. Jean-Paul Mouren (SNEF), Marc Emig (Ensemble autour du monde), voire Francisco Lobato (Roff), en embuscade à quelques encablures sont loin d’être battus, et c’est un final à suspens que tout ce beau monde réserve aux languedociens ravis de l’arrivée imminente, demain mardi en milieu de journée, en leurs eaux de la crème des navigateurs solitaires.
Connaissez vous Leucate ?
Ville de tourisme au cœur du Languedoc-Roussillon fondée par les grecs (son nom vient du grec leukos qui veut dire blanc), Leucate accueille 80 000 habitants au plus fort de l’été. Son port de plaisance disposera bientôt de 2 000 emplacements, 350 bateaux à terre, en plus de ses 1 200 mouillages. 16 km de littoral méditerranéen, 32 km de rivages d’étangs, Leucate est résolument tournée vers le nautisme. Haut lieu du fun board et du surf, la ville dirigée par Michel Py dispose aussi des ressources économiques liées à la pêche et au vignoble qui produit chaque année 20 000 hectolitres de vin dont de nombreux AOC.
Classement des 10 premiers de la manche Marseille-Leucate (à 16h00 françaises)
1 - Generali - Nicolas Lunven
2 - Vendée - Morgan Lagravière
3- Port de Caen – Ouistreham - Fabien Delahaye
4 - Ensemble autour du Monde - Marc Emig
5 - Vendée 1 - Fred Rivet
6 - La Solidarité Mutualiste - Damien Guillou
7 - Option Sud - Laurent Pellecuer
8 - Cercle Vert - Gildas Morvan
9 - M@rseillEntreprise - Jean-Paul Mouren
10 - Luisina - Eric Drouglazet
Source Mer et Media