Crédit : Gilles Martin-Raget / Match Race France
Loin de l’ambiance paillettes et tapis rouge du 64e Festival de Cannes, les skippers n’ont pas ménagé leurs efforts aujourd’hui en rade sud. Casquettes vissées sur la tête et crème solaire de rigueur : le beau temps était de la partie. Mais surtout, le vent léger établi a permis d’enchaîner les duels. « On a pris de l’avance sur le programme », commente le responsable de la commission nautique du Match Race France, Dimitri Deruelle. « C’est parfait. Si on arrive à terminer le round robin demain soir (jeudi), on sera content ». Quatre coureurs seront éliminés à l’issue du round robin.
Damien Iehl et Alvaro Marinho devraient se qualifier, eux, pour les quarts de finale. Ces deux skippers ont pris une avance confortable aujourd’hui avec chacun cinq victoires sur six duels courus. Départs implacables, bonne lecture du plan d’eau : l’équipage de Damien Iehl a bien joué sur l’effet de côte, à gauche. « On a toujours eu le côté que nous voulions » confirme le skipper. « Mais dans notre dernier match on est resté à gauche et il fallait aller à droite. On a finalement perdu face à Peter Gilmour » analyse François Verdier, l’un de ses équipiers. C’est la première fois que l’équipage de Damien Iehl est titulaire d’une « tour card » qui permet de participer à toutes les épreuves du World Match Racing Tour. «On a un peu moins de pression que d’habitude parce qu’on sait qu’on va faire toutes les épreuves. On s’est beaucoup entraîné cet hiver » confie-t-il.
La journée a été fructueuse aussi pour Alvaro Marinho. Le coureur portugais doit sa participation au Match Race France à la « wild card » fournie par le Yachting Club Pointe Rouge. « C’est un jour parfait » analyse-t-il. « Je ne peux pas dire que naviguer sur un J80 c’est comme naviguer sur un 470 mais ça y ressemble bien ».
Pour la jeune garde, le bilan est plus mitigé. Le néo-zélandais Phil Robertson, 24 ans, a engrangé trois victoires et trois défaites. Son aîné, l’australien Torvar Mirsky, 25 ans, comptabilise deux victoires et deux défaites. Mais rien n’est encore joué. Le vieux briscard Bertrand Pacé le sait bien. « Je suis content de notre résultat, quatre victoires et une défaite. Mais c’était difficile à la fin de la journée avec le clapot », commente le Français.
Les batailles nautiques ont mis les nerfs des coureurs à rude épreuve. Surtout ceux de Bjorn Hansen qui a perdu ses six matchs aujourd’hui. « La journée a été difficile pour nous » confirme le barreur suédois. « Rien n’a marché dans ces petits parcours ». Manoeuvres millimétrées, recherche du contact : tous les ingrédients qui rendent le match race si savoureux sont là. Les duels n’ont jamais duré plus d’un quart d’heure. Demain et vendredi, une brise thermique modérée est prévue, avant la bascule de Mistral attendue ce week-end.
Source : Agence CED (Rédactrice – Delphine Nougairede) / Match Race France