© Gilles Morelle/FONCIA
Faux départ
« Il s’agissait d’une première manche de vitesse entre Rolle et Genève avec de longues lignes droites et quelques petits placements stratégiques sur la fin où il était important de ne pas se tromper », relate Michel Desjoyeaux. « Il fallait rester du côté suisse. C’est ce qui nous a permis de distancer Alinghi tout en revenant sur Artemis Racing. D’un point de vue sportif, cela fonctionne bien même s’il y a des points sur lesquels il faut progresser. Nous sommes dans le ton », avoue Michel, déçu par la décision finale du Jury de déclasser FONCIA après un cafouillis dans la zone de départ sur l’unique manche du jour. « Un départ donné au portant n’est pas courant, » analyse Jean-Christophe Mourniac, tacticien du bord. « C’est toujours compliqué, car tout le monde veut partir au même endroit. Le « bateau viseur » a vu la meute arriver et s’est déplacé, nous obligeant à couper la ligne du mauvais côté. »
Encore trop d’imprécisions
Dans un léger Séchard (brise de Nord-Ouest) de 8-10 nœuds, le D35 « arc-en-ciel » se classe respectivement 8, 4, 8 et 7ème sur les 4 manches courues samedi en rade de Genève. Malgré un bon départ dans la dernière manche, une nouvelle situation au contact à la première marque au vent, enlève tout espoir au team de bien figurer. « À la bouée au vent, trois bateaux arrivent face à nous alors que nous avons la priorité. Nous sommes obligés de nous dérouter pour éviter la collision. Du coup, nous passons la bouée du mauvais côté, » explique Jean-Christophe Mourniac. « Ce sont des situations où nous sommes imprécis. Nous devons apprendre à les gérer. La prochaine fois, avec encore plus d’entraînement, nous serons quelques mètres devant et le contexte sera différent. » La journée se termine une nouvelle fois devant le Jury, mais sans obtenir gain de cause. Avec une seule manche courue dimanche, le Team FONCIA se classe 8ème au général de ce premier rendez-vous de la saison en D35.
Un bilan en demi-teinte
« Il y a du bon et du mauvais. L’équipage fonctionne bien au niveau de la cohésion lors des manœuvres. Nous pouvons maintenant nous concentrer sur la marche du bateau et sur la stratégie. Nous allons donc nous focaliser dans les prochains jours sur les départs. Commencer une épreuve par une disqualification n’est jamais très agréable. Nous savions qu’il était possible de la décompter sur la fin, mais c’est dommage d’avoir utilisé notre « joker » si vite. Un peu déçu, mais pas surpris. Nous savions qu’il y avait du niveau même si nous espérions être plus dans le coup. Pour ce baptême du feu, nous aurions été plus à l’aise avec plus de vent. C’est important de venir faire des navigations sur le lac afin d’être performants dans les petits airs. Le prochain Grand Prix a lieu dans 15 jours. Nous allons commencer par nous reposer et, très vite, je vais aller faire du F18 (du petit catamaran, ndr) pour acquérir d’avantage les réflexes et accumuler les milles », analyse Michel.
Il existe néanmoins plusieurs motifs de satisfaction comme le souligne Jean-Christophe Mourniac : « Il ne faut pas se focaliser sur le résultat. Ce qui est sûr, c’est que nous serons dans le coup dès qu’il y aura des manches de longues distances où le jeu sera plus ouvert.
Nous avons encore un petit déficit sur la régate au contact. C’est ce que nous devons travailler. »
« Malgré ces débuts difficiles, nous avons réussi à garder de la sérénité à bord sans nous disperser. C’est plutôt positif », conclut Franck Citeau, régleur de voiles d’avant.
Après cette première épreuve, le Team FONCIA se cherche encore un peu. Le prochain rendez-vous du Vulcain Trophy (Grand Prix Realstone Cup du 20 au 22 mai prochain) devrait être l’occasion pour Michel et ses équipiers de monter en puissance et de confirmer tout leur potentiel.
Classement du Grand Prix Les Ambassadeurs
1er - CER
2e - Alinghi
3e - Artemis Racing
4e - Veltigroup
5e - De Rham Sotheby’s
6e - Okalys - Corum
7e - Zen Too
8e - FONCIA
9e - Ladycat
10e - Nickel
Source : Team Foncia