Crédit : A Courcoux
Alors que le Figaro Bénéteau Banque Populaire évolue avec un vent entre 22 et 28 nœuds, sous de gros nuages noirs, Jeanne Grégoire, à la barre de ce dernier profite des grains qui lui permettent d’avancer rapidement. « Le bateau est à plat, sous spi, on avance bâbord amure, je laisse pas mal le pilote, car il barre plutôt bien, on va tout droit, il n’y a donc pas de manœuvre particulière à faire, mais je suis très attentive aux réglages, j’ai toujours l’écoute de spi à la main. », indiquait ce matin la navigatrice.
Après les jours de conditions difficiles et les dépressions que les solitaires ont rencontré, naviguer dans les alizés, apparaitrait presque comme un soulagement pour la flotte. Mais pour Jeanne Grégoire, certes, ils facilitent la vie à bord, mais ils sont également l’occasion de se poser à la table à carte avec son cahier de notes et de penser à la suite : « la question qui me trotte dans la tête est : va-t-il y avoir quelque chose à faire ou pas ? Car pour le moment on va tout droit, on fait route directe vers la Martinique et il n’y aurait pas vraiment de raison de se décaler. Je me dis que la route que je fais est la bonne, car si on regarde les derniers classements, j’ai réussi à reprendre quelques milles à mes camarades de devant. Pour le moment je continue comme ça, sans oublier les concurrents derrière moi. Même si l’écart est assez important, j’ai toujours en tête que la course n’est jamais finie tant qu’on n’a pas franchi la ligne, il reste encore 1000 milles nautiques et beaucoup de choses peuvent encore se passer. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’a jamais été aussi proche du but ! », concluait Jeanne qui se voit arriver entre le 27 et le 28 avril à Fort-de-France.
A bord dans les alizés
Même si la réflexion est de mise à bord de Banque Populaire, une chose est incontestable : quand le bateau est porté par un vent régulier et une mer ordonnée, cela laisse le temps au skipper de s’occuper un peu d’elle et de son bateau : « Hier après-midi, j’ai remis un peu d’ordre à bord pour passer en version « alizés », j’ai rangé ma combi sèche, j’ai troqué la crème solaire indice 30 contre de la 50, j’ai trié la nourriture et réalisé qu’il me restait encore beaucoup à manger, car nous n’avions pas prévu de partir pour si peu de jours en mer ! Il me reste encore des pamplemousses, j’ai de quoi manger un fruit par jour. »
A 16h00, Jeanne Grégoire et le Figaro Banque Populaire filent à 11,5 nœuds, au portant dans une houle, permettant au bateau de bien accélérer de vagues en vagues. A 35,9 milles du leader, Jeanne ne lâche rien, dans moins d’une semaine, le résultat de la Transat Bénodet-Martinique sera scellé.
Classement à 16h00
1 - Erwan Tabarly - NACARAT
2 - Fabien Delahaye- PORT DE CAEN OUISTREHAM
3 - Thomas Rouxel - BRETAGNE - CREDIT MUTUEL PERFORMANCE
4 - Nicolas Lunven - GENERALI 3
5 - Jeanne Grégoire - BANQUE POPULAIRE
6 - Romain Attanasio - SAVEOL
7 - Eric Peron - MACIF 2009
8 - Anthony Marchand - BRETAGNE - CREDIT MUTUEL ESPOIR
Source : Banque Populaire