Transat Bénodet Martinique / Jean Maurel : « Une transat réserve toujours des surprises ! »

De Bénodet à Fort-de-France, les 17 solitaires auront 3 474 milles pour se départager. Si la météo annoncée ce dimanche, jour de départ de cette première édition de la Transat Bénodet-Martinique, s'annonce plutôt clémente, pour les concurrents, la partie ne ressemblera toutefois pas à un long sprint tranquille. Décryptage du parcours avec Jean Maurel, ancien coureur, aujourd'hui directeur de course.

Crédit : A Courcoux

Qu’en est-il du parcours de cette transat ?
« C’est un parcours complètement libre. Toutes les options sont possibles. Là, il se trouve que les concurrents vont bénéficier de bonnes conditions de portant pour la traversée du golfe de Gascogne. S’en suivra un passage près du cap Finisterre dans des vents devenant forts et une mer délicate, avant de récupérer un alizé Portugais soutenu mais faiblissant. Dans une situation fiable, ce début de course favorisera de bonnes vitesses de progression avant les choix tactiques au large du Portugal. »

Quelles sont les difficultés de cette route entre Bénodet et la Martinique
« D’abord, je tiens à rappeler que le routage n’est pas autorisé. Pour ce qui est des difficultés, c’est de l’océanique tout du long. Il n’y a donc pas de mistoufle sur le parcours. Bien sûr, c’est la météo qui corsera ou pas l’histoire mais comme je l’ai déjà dit, elle devrait être plutôt clémente. Cela ne veut pas dire pour autant que ce sera du tout droit, tout schuss. Car contrairement à ce que l’on pense, les alizés, ce n’est pas que du bonheur, au taquet sous spi. C’est aussi parfois des départs au tas qui peuvent faire mal, au bonhomme ou au bateau. Une transat en solitaire demande de la vigilance, même quand la météo est bonne sur le papier, surtout si l’on veut faire la différence. A ce niveau de compétition, dans une course à armes égales et quand le plateau est relativement homogène, ce sont des petits riens qui font – ou pas -une victoire à l’arrivée. »

L’arrivée justement, quid de l’atterrissage sur la Martinique ?
« Les concurrents vont arriver par le sud de l’île et devront ensuite remonter jusqu’à Fort-de-France. Ils n’auront pas à passer sous la partie la plus haute de la Martinique et jusqu’au Diamant, ils sont assurés d’avoir du vent frais. Seuls les vingt derniers milles seront un peu plus pénibles et peut-être à faire au louvoyage. Reste que, c’est certain, une transat de ce type réserve toujours son lot de surprises. Nous verrons bien ce que nous proposera celle-ci. »

Source : Rivacom