Crédit : E Allaire
Les derniers jours de répit météo ont été plus que bénéfiques à Fabien. Le Figaro Bénéteau 2 Port de Caen Ouistreham a effectué une superbe remontée, affichant des vitesses moyennes bien supérieures à celles des 16 autres concurrents engagés, réussissant ainsi à prendre la tête de la flotte. Loin d’être une tâche facile sur ses bateaux identiques où seul le marin fait la différence, Fabien fait preuve d’une incroyable ténacité. Il précisait hier s’être retrouvé ligoté à la barre pendant près de 30 heures, puis de profiter du calme pour se reposer avant d’affronter de nouvelles conditions musclées.
Joint ce matin à la vacation de l’organisation, Fabien expliquait avoir atteint cette nouvelle dépression dès hier soir :
« C'est un peu la guerre, tout vole. Le vent a pris beaucoup de gauche. Les premiers rails sont arrivés hier soir. C'est rentré à 40 nœuds directement. Ça peut vite surprendre. Ensuite, ça a molli autour de 25 nœuds mais là, ça vient de rentrer fort à nouveau, entre 30-35 nœuds. Je vais aller réduire. Je suis un ris dans la grand voile et solent mais je vais aller prendre un ris dans le solent. Ça pulse bien, on est à 55° du vent. Il y a de la mer mais ça va encore. En fait, depuis hier soir, je suis à l'intérieur du bateau qui marche sous pilote. Dehors ce n'est pas gérable. En gros, je suis sorti une dizaine de fois dehors régler mais je suis dans ma bannette à matosser au vent depuis le début. Dehors, ce serait trop humide. Sur les fichiers, le plus fort n'est pas encore passé donc c'est un peu inquiétant. On verra. Normalement, ça devrait commencer à mollir ce soir. On a une journée un peu compliquée à passer. Ensuite, ça devrait adonner de nouveau. On sera au portant, on sera mieux. Là, il y a le dur à passer. De toutes les façons, on ne va pas renvoyer le spi tout de suite. »
Source : MA Parendeau / Fabien Delahaye