© Pen Duick
Vous avez souvent baptisé des bateaux mais c’est la première fois que vous êtes marraine d’une course. Quelles ont été vos motivations ?
« A vrai dire, elles ont été nombreuses. D’abord, pour moi, c’est une très grande joie de « marrainer » une épreuve partant du Sud Finistère où je vis et ralliant la Martinique, l’île où je suis née. C’est un joli clin d’œil. Deuxièmement, cette course transatlantique a été créée par Pen Duick, société dont mon mari fut l’un des membres fondateurs il y a une quarantaine d’années et à laquelle je suis toujours très liée aujourd’hui. Enfin, il se trouve que le délai était assez court pour la mettre en place. C’était un challenge de réussir à la mettre sur pied et j’aime les défis. C’est pourquoi j’ai choisi d’apporter mon soutien à Pierre Bojic et à ses équipes en leur disant « chiche, allons-y ! ». »
Comment allez-vous suivre cette Transat Bénodet - Martinique ?
« Par le biais du site Internet officiel de la course. C’est toujours passionnant. De plus, je vais me rendre à l’arrivée. J’y serai le 1er mai, pas avant puisque je participe à l’Assemblée Générale de l'association Eric Tabarly dont je suis la Présidente fin avril. Peut-être que le premier aura l’élégance d’attendre que la marraine arrive à Pointe-à-Pitre… (rires) »
Il y a-t-il des solitaires que vous allez suivre particulièrement durant cette course ?
« Bien sûr, je vais les suivre tous, en tant que marraine de la course ! Mais je vais observer peut-être d’un peu plus près Jeanne Grégoire. Elle est la seule femme de la course. Je la suis depuis un grand moment déjà. Elle navigue sur un bateau qui me tient à cœur : « Banque Populaire ». Cette banque est également partenaire de l’association Eric Tabarly. Elle fait beaucoup pour la voile. Bien sûr, il y a aussi mon neveu, Erwan Tabarly. C’est un très bon marin et j’espère le voir monter sur l’une des marches du podium. Il y a également celui que l’on surnomme le géant vert, Gildas Morvan. Il m’amuse beaucoup. A l’arrivée de la dernière édition, en 2009, au terme de la belle bagarre qu’il a mené face à Erwan (4 minutes 40 séparaient les deux hommes à l’arrivée, ndlr), il m’a lancé dans un grand éclat de rire « Ah ! Ce n’est pas moi que tu attendais ! ». Un bon souvenir… »
Vous êtes très souvent présente aux arrivées des grandes courses à la voile. C’est important pour vous ?
« C’est ma vie. Cela fait plus de 30 ans que je suis dans ce milieu même si je me suis mise un temps un peu à l’écart après la disparition de mon mari. Finalement, tous ces jeunes ont continué à m’entourer donc j’y suis revenue… Ce serait un peu fort de dire que je ne peux pas vivre sans mais je peux affirmer, en tous les cas, que je vis mieux avec. »
Qu’avez-vous envie de dire à ces 18 marins qui vont s’élancer le 10 avril de Bénodet en direction des Antilles ?
« Amusez-vous bien, battez-vous bien mais tâchez d’être de l’autre côté. »
Source : rivacom