Partie il y a 1 mois de Lima pour rejoindre Tahiti, Anne Quéméré, a parcouru plus du tiers de sa traversée (1 624 milles). Depuis quelques jours, elle rencontre toutefois de sérieuses difficultés.
Le câble de commande tribord qui relie le palonnier au safran (gouvernail) a cédé et celui de bâbord montre des signes de fatigue. Anne ne peut plus manoeuvrer le safran avec les pieds. Elle a donc choisi de le bloquer suivant un angle qui permet au kiteboat de suivre une route toute droite. Malgré cette perte de manoeuvrabilité, elle peut avancer en moyenne de 40 à 50 milles par jour jusqu’à l’archipel des Tuamotu.
Un souci ne venant pas seul, depuis une semaine, Anne ne dispose plus d’aucun moyen pour communiquer par satellite avec son équipe, ni par téléphone, ni par mail. Un problème de réseau apparemment. Une plus grande solitude pour Anne dans un contexte difficile et des solutions moins évidentes à identifier pour son équipe.
Face à ce problème de communication momentané, son équipe a pris contact avec le MRCC (Maritime Rescue Coordination Center) pour que les navires situés dans la zone du Kiteboat effectuent une veille VHF et rendent compte de toute information. En parallèle, les homologues péruviens du MRCC sensibilisent les rares navires de commerce naviguant dans ce secteur. Enfin, les réseaux de navigateurs amateurs sont également activés, ainsi que les contacts du groupe Adrien, partenaire de la traversée.
Malgré ces difficultés, pas d’inquiétude pour l’instant ! Anne n’est pas en danger.
Grâce à la balise argos, l’équipe suit sa progression en temps réel. La navigatrice tient son cap vers la Polynésie française et avance en moyenne de 50 milles par jour. Sa position ce mardi 5 avril 2011 est : LAT 11°35’ S et LON 102°57’ W.
Anne a encore de la route à faire avant d’arriver aux iles des Tuamotu, partie la plus délicate de la traversée. Avant son départ, la navigatrice et son routeur avaient anticipé d’éventuels problèmes de communication. Ainsi, elle sait exactement comment entrer dans l’archipel et en sortir sans aide extérieure.
D’ici là, les choses peuvent s’améliorer. L’optimisme et la confiance restent d’actualité.
Source : Pacific Solo