Crédit : Virbac Paprec
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On fait du près depuis une bonne semaine et notre sortie du Pot au Noir laborieuse. Là, c’est encore très laborieux contre le vent faible jusqu’à maintenant et qui va se renforcer jusqu’à devenir trop fort… mais toujours dans le nez ! Tout cela fait que Gibraltar est encore très loin et je ne parle même pas de la suite!
Tous les marins depuis plusieurs milliers d’années savent que contre le vent ce n’est jamais très drôle, j’en ai très peu de bons souvenirs… et encore on a la chance d’avoir des bateaux modernes ! Je contais à Jean-Pierre quelques histoires anciennes où nos ancêtres mettaient des mois à faire ce que l’on va faire en quelques jours !
Ce n’est pas intéressant de raser les cailloux autour des Canaries. Il m’est arrivé en 79, quand j’avais 19 ans, de les raser d’un peu trop près et de m’y échouer, donc je connais bien la région car ça fait 30 ans que j’y passe ! Par contre inévitablement on va voir la terre car les Canaries ont cette particularité d’être très très hautes en altitude, c’est la raison pour laquelle il ne faut pas trop les raser dans notre route du retour. On va les voir de loin et pendant très longtemps car ça n’avance pas très vite. On va pouvoir admirer les pics !
Quand je pense à l’arrivée, je me dis que toute personne normalement constituée a besoin d’un bon bain, de revoir sa famille, sa femme et ses enfants… et en ce qui me concerne d’une salade fraîche à l’huile d’olive !
On n’a absolument pas regardé notre ETA d’arrivée à Barcelone, car on a déjà très peu d’idées précises pour Gibraltar ! Et entre Gibraltar et Barcelone il y a quelque chose qu’on appelle la Méditerranée et concernant les ETA dans cette zone, je connais très peu de gens capable de le faire, donc pour l’instant on ne regarde pas et on ne se pose même pas la question !
Au vu des informations dont on dispose sur Mapfre, il semble qu’ils vont faire une route à peu près équivalente à ce que l’on est entrain de faire. C’est peut être après que les choses peuvent différer… mais pas sûr ! Je crois qu’ils seront peut être un peu plus avantagés théoriquement car on est entrain de flirter avec l’anticyclone qui est à notre gauche qui devrait se déplacer dans un sens un peu plus favorable pour eux à priori. Théoriquement ça nous protège dans notre position, mais on n’est jamais à l’abri de rien !
Loïck Peyron ce samedi 26 mars
