© Kito de Pavant/Groupe Bel
Kito de Pavant revient sur le déroulement des événements :
« Nous avançons lentement mais sûrement vers le Cap Horn. Il y a du vent de Nord-Nord-Ouest d’une vingtaine de nœuds et cela devrait continuer à mollir.
Quelques heures avant de constater notre problème, la mer était très forte avec des creux de 8 à 9 mètres. Groupe Bel dévalait les pentes à parfois 25 nœuds et cela tapait fort en bas des vagues. Nous avions alors 40 à 45 nœuds de vent. Nous avons entendu un craquement mais nous ne savions pas si c’était sur le pont, sous le bateau ? Nous avons ensuite perçu un bruit anormal au niveau de la quille. Dès qu’il a fait jour, j’ai tout vérifié et j’ai constaté qu’il y avait du jeu dans la tête de quille. J’ai fini par apercevoir sur l’axe longitudinale que des morceaux de carbone étaient partis mais c’est difficile en mer de faire un diagnostic précis.
Nous sommes en combinaison de survie, nous avons préparé tout le matériel de sécurité à côté de la table à cartes et nous avons rempli les ballasts pour alourdir le bateau afin qu’il reste le plus stable possible.
Notre objectif maintenant est de passer le Horn, c’est important pour nous, nous avons parcouru trois océans pour arriver jusque là et nous nous sommes bien bagarrés. Ce premier Cap Horn ne va pas se dérouler comme je l’espérais. Ensuite, nous nous mettrons à l’abri à Ushuaia que nous devrions atteindre mercredi dans la journée. »
Source : Beltchiztour