Crédit : Groupama
"La fenêtre qu'ils ont pris avait, initialement, l'air d'être très bonne. Elle semblait rapide puisqu'ils pouvaient espérer arriver à l'Équateur en cinq jours, voir moins !
Les premiers jours, leur bateau a été vraiment rapide grâce aux vents d'Est. La route était très bien choisie je trouve : j'ai suivi cela de près !
Au final, leur fenêtre s'est avérée moins bonne que prévu mais prévoir ce qui va se passer dans l'Atlantique Sud dix jours après le départ n'est jamais évident !
C'est toujours moralement très dur pour les hommes qui sont à bord de devoir arrêter la tentative. J'imagine très bien ce qui peut se passer dans la tête des équipiers de Banque Populaire : nous aussi avons dû abandonner deux fois !.... Cela dépend aussi du moment de l'abandon. Là encore, la tentative était déjà bien avancée... il vaut mieux abandonner le lendemain qu'une quinzaine de jours après. !
Cela prouve encore une fois que ce n'est pas facile de réaliser un tour du monde : il y a de nombreux dangers sur l'eau, sous l'eau et également beaucoup d'incertitudes au niveau de la météo. Je pense toutefois que c'est très positif pour eux d'avoir navigué cette vingtaine de jours parce qu'on repart toujours plus fort par la suite.
Je leur souhaite donc de reprendre la mer au plus vite et avec le même équipage. C'est peut-être un peu tard pour retenter mais on ne sait jamais ! Olivier de Kersauson était parti le 6 mars. Sur le papier c'est toujours possible..."
Source : Groupama