Crédit : B Stichelbaut / BPCE
Pascal Bidégorry : « le Pot au noir, rebelote, bis et repetita jusqu’à 1 ou à 2h du matin, les alizés à une quinzaine de noeuds avec un beau bateau qui file sur une eau relativement plate, assez vite à 26 27, même 30 nœuds, c’était plutôt sympa. La nuit, avec beaucoup d’activité nuageuse, beaucoup de cumulonimbus, des grains dans tous les sens, sur le radar déjà il y en avait un devant, un sur le côté, un au vent, un derrière, bref il y en avait partout et on a essayé de naviguer dans tous les sens pour tenter de les éviter, ce qu’on n’a pas pu faire pour trois d’entre eux. Il faut dire qu’il y en avait tellement que c’était un peu difficile. Il faut savoir que dans cette transition là, vous marchez à 30 nœuds et 10 minutes après à 3 nœuds ! »
"On ne règle pas du tout le bateau quand il y a 2 nœuds de vent et quand il y en a 20 ou 25. Avec Juan (Vila, routeur de bord), on a passé la nuit sous le pont avec le radar et puis à tourner des manivelles car le quart de stand by et le quart ont bien besoin de nous pour manœuvrer et là on se retrouve à 10 pour faire les manœuvres et dans ces cas là, il y a besoin de tout le monde ! Donc ça a été un peu sportif. Là le jour s’est levé donc on voit bien comme par hasard il y a un peu moins de grains mais enfin on ne va se plaindre.
« On est sortis un peu tard, c’est un petit peu dommage car moi j’étais content en début de nuit car on avait quasiment redoublé notre avance sur le temps du record à la sortie de l’équateur. Là, on a un peu reperdu ce qu’on avait doublé mais bon cela fait partie des choses de la vie et de la voile. Que des bonnes choses quoi ! »
« En fait on n’a pas d’autres alternatives que de faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène c’est plutôt une certitude. On va sacrément se rallonger la route mais on n'a pas le choix, à priori cela ne va pas nous permettre d’être très rapides par rapport au record sinon on raccourcit un peu la route et on va se mettre dans les méandres de Sainte- Hélène et dans le peu de vent qu’il peut y avoir plus dans notre Ouest. On va longer les côtes brésiliennes dans cette moiteur et cette chaleur ».
« C’est quand même bien de se retrouver sur l’eau et de naviguer avec le Maxi Trimaran Banque Populaire parce que c’est franchement un bateau exceptionnel ! Je suis vraiment fier de toute l’équipe et du boulot qui a été fait autour de ce bateau c’est un régal de naviguer sur ce maxi et puis indépendamment de cela, de passer 8 jours en mer avec toute cette équipe avec laquelle on travaille depuis deux ans autour de ce projet, de s’y réaliser de manière concrète mais quelle satisfaction ! C’est pour cela qu’on bosse, c’est pour être là. Ce n’est pas libératoire mais en tout cas c’est très satisfaisant d’être là et de le vivre, d’aller vite, de freiner, suivre la météo, les nuages et les réglages. Et puis aussi de vivre les choses de la vie des gens de mer car c’est notre passion depuis pas mal d’années pour nous tous qui sommes à bord. Plus personnellement, je suis vraiment satisfait et content car ces mois de stand by derrière l’ordinateur, je retrouve que cela commençait vraiment à me peser et là je retrouve un peu de plénitude dans mon métier car la réalisation de mon métier se passe sur l’eau !"
Le Maxi Banque Populaire V a parcouru pas moins de 4325 milles (8009 km)
Avance/Retard à 16h00 : 39 milles d'avance par rapport au temps de référence
Source : banque Populaire »