crédit : Banque Populaire V
Depuis qu’ils ont franchi la ligne de départ samedi 22 janvier à 12h11 (heure de Paris), Pascal Bidégorry et ses équipiers n’ont eu aucun répit. Les conditions dans les premières 24h ont été très musclées malgré une deuxième nuit un peu plus clémente. Joint lors de la vacation de 12h, Pascal Bidégorry se disait satisfait de la position du bateau et de la stratégie adoptée par rapport au contournement de la dépression. "On a empanné hier soir et une autre fois ce matin pour rester dans ce flux actif. Ca glisse bien. Ce matin, nous avons eu entre 35 et 36 nœuds de vitesse. Au niveau stratégie, on a fait exactement ce qu’on voulait. On essaie de se rapprocher un maximum du centre pour avoir le vent qui tourne de manière adéquate. Mais il faut aussi faire attention à ne pas aller trop près pour ne pas avoir des vents irréguliers".
S’amariner, se déshabiller et aérer
Si la première nuit avait malmené l'équipage du Maxi Trimaran Banque Populaire V, les conditions de mer aujourd’hui sont plus maniables « Le passage du Cap Finisterre a vraiment été sportif. Aujourd’hui c’est plus facile même si nous avons encore une mer formée et que le bateau fait des petits plantages réguliers. La température de l’air est plus clémente, on commence à enlever des couches lorsqu’on sort sur le pont faire des manœuvres. Mais l’humidité reste là, avec ces bateaux on est un peu sous l’eau à ces vitesses. Il va bientôt falloir aérer (rires) ! Le bateau arrive cependant à aller à 38 nœuds sans que ça ne bouge pas trop quand ont est à la barre. », commentait Pascal Bidégorry.
Un passage délicat à négocier
A moyen terme, l’équipage du Maxi Banque Populaire V va devoir négocier un passage plus délicat au niveau du Cap Vert, comme l’explique son skipper, « ça va un peu mollir en début de soirée mais nous devrions garder 18 nœuds de vent. On va avoir un premier empannage à faire dans le contournement de la dépression et une fois que le vent aura bien basculé, nous aurons un nouvel empannage. La transition au niveau du Cap Vert va être délicate. On va avoir des vents assez faibles ». Malgré ce nouveau passage à bien négocier, le skipper basque ne cache pas son optimisme sur l’ETA* prévue à l’Équateur « je suis plus optimiste qu’il y a 24h avec des fichiers qui étaient alarmants. Pour l’heure, à mon avis l’ETA à l’Équateur va tourner autour de 6 jours ».
Vigilance, présence et concentration extrême : les 3 commandements !
Joint également à la vacation de 12h, Jérémie Beyou, chef de quart, décrivait les conditions de vie pour les 14 hommes du bord du Maxi Banque Populaire V : « Depuis le départ, le quart en stand-by est plutôt actif car la première nuit a été très sport et il a fallu aider sur le pont. Il faut être dessus car cela va très vite. Il faut bien anticiper les réductions de toiles car c’est très puissant. A la barre il faut être très concentré. On a mal aux bras et des ampoules aux mains. On ne tient pas debout sur le pont, on est assis ou à quatre pattes. Il faut réapprendre à vivre avec les petits réflexes de marin. Juan Vila, notre navigateur, passe beaucoup de temps à l’intérieur, il n’a toujours pas enlevé son ciré et ses bottes depuis le départ. Il est à l’arrière du bateau là où ça bouge le plus ! »
« Pas beaucoup d’appétit »
« Depuis ce matin, c’est la première fois qu’on s’occupe un peu de nous depuis le départ. On se repose et on mange aux heures convenues, les gamelles sont chaudes et prêtes à l’heure dite. Xavier Revil, régleur, nous a fait du bon boulot ce matin mais on a du mal à manger, on est stressés, alors pour dormir ce n’est pas évident. On a tout ce qu’il faut pour manger mais pour l’instant on n’a pas trop d’appétit », concluait Jérémie Beyou.
Temps de référence
Groupama 3 (Franck Cammas) : 48j 7h 44min 52s
Avance/Retard à 16h00
169,2 milles d'avance par rapport au temps de référence
Source : Banque Populaire