Crédit : Ch Launay / Sodebo
Calme, serein, heureux d’être en mer et dans cette vie de solitaire, le skipper de Sodebo partageait ce bonheur d’avoir déjà changé de saison. « Deux jours et je n’ai pas vu le temps passer. La première nuit, j’aurais pu allumer le feu dans le poêle tant il faisait froid et il y avait le feu dehors. Sortir du Golfe de Gascogne est toujours compliqué. Là, c’est beaucoup plus clément. Je viens de m’offrir un lever de soleil superbe avec un thé en terrasse. Il faut profiter de ces conditions de navigations parfaites. J’ai tout dessus, gennaker, trinquette et grand voile haute. Je vais entre 22 et 24 nœuds, la mer n'est pas bien installée pour aller très vite.»
Il a réussi à se reposer trois fois cette nuit et a aussi pris le temps de s'alimenter et de cuisiner. « J’ai fini les « pastas » emmenées au départ. Je me suis même offert le luxe de les faire revenir pour qu’elles soient chaudes, une nouveauté pour moi, c’est la « Pasta Box » embarquée et il n’y a rien de meilleur au monde qu’une bonne pasta ! Et cette nuit, j’ai mangé mon premier « lyophal ». C’est celui qu’il ne faut surtout pas rater sinon vous avez l'impression que ça ne va pas être bon pendant tout le trip ! »
La seule frustration du marin peut-être serait de ne pas avoir vu ce match d’anthologie des handballeurs français sacré Champions du Monde dimanche dernier. « J’ai une admiration totale. C’est un groupe d’exception mené par un encadrement d’exception. De temps en temps, il y a une pépite de gens qui se rencontre, progresse et mûrit ensemble. Le match devait être grandiose. Cela réconcilie et témoigne des valeurs du sport. Ils y croient et tu as l’impression que rien ne peut leur échapper. Etre au top, c’est une chose, mais y rester, c’est encore plus difficile. Bravo ! J’imagine qu'ils ont la tête dans les étoiles aujourd’hui, c’est une jubilation terrible. Ils montrent qu’il faut y croire, que cela vaut le coup. Magnifique ! »
Source : J.H. / Sodebo