Crédit : B Stichelbaut / Président
Pas d'hôtel douillet pour Jean Le Cam et Bruno Garcia qui ont choisi de vivre à bord de Président depuis le démâtage du bateau et son accostage à Mindelo, le port de Sao Vicente, la deuxième île du Cap Vert. « Nous dormons à bord. Nous avons fait notre rapport de mer, puis tout rangé, tout rincé, démonté l'accastillage qui peut l'être, fait un grand check up et ménage », explique Jean, qui ajoute : « vivre à bord résout les problèmes de gardiennage et limite les risques de vol... et comme il fait très beau ici, c'est parfaitement jouable ».
En parallèle, les deux hommes font le tour des chantiers qui pourraient intervenir et passent beaucoup de temps au téléphone pour organiser le retour du bateau, probablement sur un cargo. A bord par la mer est en effet impossible : « c'est infaisable au moteur et ramener un mât ici et l'installer coûterait abominablement cher », explique Jean Le Cam, « d'autant qu'il y a quelques autres réparations à faire et qu'il n'y a pas sur place de spécialiste des matériaux composites capable d'intervenir efficacement. L'idée c'est d'avantage qu'un cargo se déroute vers le Cap Vert – par exemple un bateau qui viendrait du Brésil – et qu'on puisse charger Président dessus »
Il faut en parallèle organiser le transfert depuis la France d'un ber (une préforme qui soutient le bateau à terre) « pour pouvoir d'abord charger le ber sur le cargo, puis le bateau sur le ber ». Il faut encore décider avec les assurances quelle est la manière la plus logique et la moins onéreuse de rapatrier le bateau.
Un membre de la FNOB (Fédération Nautique de Barcelone) va venir relayer cette semaine Jean et Bruno à Mindelo. Jean Le Cam pourra ainsi faire un aller-retour Cap Vert – France – Cap Vert, « ce qui me permettra de mieux organiser la suite, de vive voix avec tous les intervenants dont l'équipe technique ».
Source : Jean Le Cam