Crédit : Subzero Images/WMRT
En effet, il faut au moins cumuler 6 points pour atteindre les quarts de finale et c’est à cette seule condition que Mathieu et ses hommes garderont leur destin en main. La journée de vendredi se résume donc par ce challenge corsé mais à la portée de cet équipage, le seul à avoir remporté trois étapes du World Match Racing Tour cette année. « A partir de maintenant, chaque point vaut de l’or » résume le skipper, bien conscient qu’aucun de ses adversaires ne lui fera la partie facile.
« Nous sommes cinq à nous disputer deux places et ce qui est bien, c’est qu’on en rencontre trois demain. » Car c’est l’originalité de cette dernière journée de round robins, plusieurs cadors ont la corde autour du cou, dont Adam Minoprio, deuxième du classement général et sérieux candidat à la couronne mondiale. En clair, il n’est pas impossible que ce match France / Nouvelle Zélande mette l’un de deux prétendants au titre hors course.
Dans le camp français, le skipper tempère : « ce match ne sera décisif que si nous gagnons les deux précédents ». Car les adversaires inscrits au tableau sont de sacrés clients à commencer par Torvar Mirsky « on fire » qu’il faudra mettre K.O. pour le petit déjeuner. Le jeune Australien, vice-champion du monde, vient en effet de remporter cinq victoires pour seulement deux défaites.
Après ce premier match, l’équipage français aura rendez-vous avec un autre Australien, Phil Robertson. Plus accessible sur le papier, Robertson est un « rookie » qui participe pour la première fois de sa carrière à une épreuve d’un tel niveau mais il peut se transcender et ce n’est pas Mathieu qui dira le contraire. C’est en effet cet illustre inconnu qui l’a sorti, il y a moins d’une semaine, d’une régate d’entraînement à Perth.
Si le tableau de marche est rempli, c’est face à Adam Minoprio que Mathieu et son équipage joueront leur destin. En fonction des résultats de la journée, cet ultime match pourrait devenir une finale, par anticipation et par mort subite, du championnat du monde. Suspens garanti…
Interview de Mathieu Richard :
« C’est vraiment une mauvaise journée car nous sommes maintenant dans une position délicate pour les quarts. Malgré ça, il y a quand même des points positifs. A un moment où nous étions mal engagés, nous avons su redresser la barre en gagnant face à Peter Gilmour. Nous avons pris un très bon départ en lui mettant une pénalité et nous sommes partis devant. L’autre point positif concerne justement les départs car nous en avons quand même gagné 5 sur 6. Nous perdons l’avantage sur deux matchs car c’est un plan d’eau très difficile à lire. Tout le monde a du mal à rester devant. Nous ne sommes pas morts mais demain, nous n’aurons pas le droit à l’erreur. Nous ne sommes pas les seuls en difficulté car il reste 5 équipages pour deux places en quarts de finale. C’est à nous de passer. Ce qui est bien c’est qu’on rencontre en rencontre deux. Chaque point vaut de l’or à partir de maintenant. Notre dernier match est contre Minoprio mais il ne sera décisif que si nous gagnons les deux matchs précédents. »
Les matchs du jour :
Richard / Bruni (0/1)
Richard / Ainslie (0/1)
Richard / Gilmour (1/0)
Richard / Radich (0/1)
Richard / Swinto (1/0)
Richard / Koo (1/0)
Classement à l’issue de la première journée :
1. GBR Ian Williams (7 vict. /0 déf.)
2. GBR Ben Ainslie (5/1)
3. AUS Torvar Mirsky (5/2)
4. DEN Jesper Radich (5/2)
5. ITA Francesco Bruni (4/2)
6. SWE Björn Hansen (3/3)
7. FRA Mathieu Richard (3/5)
8. AUS Peter Gilmour (2/4)
9. NZL Adam Minoprio (2/4)
10. AUS Keith Swinton (2/4)
11. NZL Phil Robertson (2/5)
12. MAL Jeremy Koo (0/8)
Composition de l’équipage :
Mathieu Richard (APCC Voile Sportive), Greg Evrard (APCC Voile Sportive), Olivier Herlédant (APCC Voile Sportive), Yannick Simon (SNBSM), Thierry Briend (CN Arradon)
Source : Effets mer / FFV