Velux 5 Oceans / C'est parti pour la deuxième étape

 Avec quatre jours de retard, le temps d'attendre que les conditions météo soient plus favorables au sud de l'Afrique, les cinq monocoques Eco 60 ont pris le départ de la deuxième étape de la VELUX 5 OCEANS. Un vent de sud-ouest d'une quinzaine de n˛uds balayait la zone de départ située dans Table Bay, marquée à son sud par la péninsule où est installée la ville du Cap. Le Canadien Derek Hatfield a pris le meilleur départ devant le vainqueur de la première étape, l'Américain Brad Van Liew.

credit: Ainhoa Sanchez/w-w-i.com

Le premier concurrent à franchir la ligne était le Canadien Derek Hatfield. Le  skipper d'Active House se rattrape ainsi de son mauvais départ pris à La Rochelle le 17 octobre dernier quand les solitaires s'étaient élancés pour leur tour du monde. Hatfield était suivi de Brad Van Liew, le leader du classement général à bord de Le Pingouin, puis de Christophe Bullens, Five Oceans of Smiles Too, et de Zbigniew «  Gutek » Gutkowski, Operon Racing. Le Britannique Chris Stanmore-Major à bord de Spartan était le dernier skipper à couper la ligne et ainsi à quitter la baie de Cape Town pour mettre le cap vers Wellington en Nouvelle-Zélande.

Premier concurrent à bénéficier de ce report du départ, le Belge Christophe Bullens a pu en profiter pour poursuivre la préparation de son bateau. Suite à un démâtage lors du convoyage, il avait dû troquer son Eco 60 contre l'Artech 60, un voilier alors basé à Lorient. La première étape entre La Rochelle et Le Cap fut une succession de problèmes pour le skipper de Five Oceans of Smiles Too. Alors, partir dimanche face à des vents de plus de 35 n˛uds et dans une mer formée ne l'enchantait pas vraiment. « Je suis un peu stressé car les bulletins météo ne sont pas terribles » déclarait Christophe dimanche dernier. « En plus, le bateau n'est pas encore à 100 pour-cent mais chaque jour passé permet de l'améliorer encore un peu ».

credit: Ainhoa Sanchez/w-w-i.com

De son côté, le vainqueur de la première étape restait prudent vis-à-vis de ce qui attend les navigateurs sur la route de la Nouvelle-Zélande. « Je vais me contenter de bien mener mon bateau. La sécurité est le maître mot de cette seconde étape » prévenait Brad Van Liew. « Naturellement, j'ai l'esprit de compétition mais je verrai cela au moment donné. Je ne vais pas m'élancer le couteau entre les dents! »

Tout comme l'Américain, le Canadien Derek Hatfield sait vers où il va pointer l'étrave de son voilier de 18 mètres. « Je suis déjà passé par là à deux reprises et si je ne devais plus jamais y aller, je ne m'en porterais pas plus mal! » L'océan Indien à traverser en passant par le Nord des Kerguelen puis viser vers le Grand Sud pour rejoindre l'Australie et poursuivre sa route vers le détroit de Cook avant de s'arrêter, enfin, à Wellington, n'est pas le parcours le plus simple de ce tour du monde en solitaire. « La première chose, c'est que l'on a pas vraiment envie d'aller dans cette zone mais, au fur et à mesure que l'on s'y engage, on ne pense qu'à s'en échapper » ajoute Hatfield. « Cela me rend nerveux d'y penser mais il faut bien faire le job. »

« Les mers du Sud sont vertigineuses » ajoute Chris Stanmore-Major. « C'est une partie du monde où les vagues peuvent faire le tour du globe sans rencontrer d'obstacle. On peut donc se retrouver face à des houles impressionnantes, des vents très puissants, et des vagues qui peuvent être plus hautes que la tête de nos mâts. Ce sera dur pour le bateau et dur pour moi. Cela me rend un peu nerveux mais j'ai confiance en mon bateau. Et de toute façon, je ne vais pas forcer sur la machine car, pour jouer le classement général, il faut d'abord penser à arriver. »

Un avis que ne dément pas le Polonais Gutek. « La première étape était une étape facile en comparaison de ce qui nous attend. Bien entendu, c'est la sécurité à bord qui sera ma priorité. Ensuite, il faudra prendre les bonnes décision stratégiques. »

Source : Velux 5 Oceans