credit: Brad Van Liew/w-w-i.com
Il était un peu plus d'une heure du matin en temps universel quand Le Pingouin, le monocoque Eco 60 de Brad Van Liew a franchi la longitude 75° Est. Trois jours et une dizaine d'heures plus tôt, le voilier américain avait fait son entrée dans le "speed gate" de l'océan Indien où les navigateurs doivent établir le meilleur chrono afin d'accumuler des points supplémentaires au classement général. Il faudra désormais attendre les passages de Derek Hatfield, Zbigniew Gutkowski et Chris Stanmore-Major, ses trois autres concurrents en mer et, peut-être, celui du Belge Christophe Bullens, s'il reprend la course depuis Cape Town où il est encore en escale, afin de savoir qui prendra les trois points du meilleur temps.
A bord de Le Pingouin, tout va pour le mieux pour Brad qui domine la course vers la Nouvelle-Zélande. "Je suis assez content de ma position actuelle. Mais je n'oublie pas que c'est une course qui se joue comme une partie d'échec. Il faut donc toujours avoir un temps d'avance sur ses concurrents" a expliqué Van Liew ce mercredi. "Cela reste une belle course. Derek, Gutek et moi-même restons assez proches. Derek travaille beaucoup pour revenir et cela me motive encore plus pour titrer profit de mon avance."
Le skipper américain a déjà participé deux fois à la VELUX 5 OCEANS. Les mers du Sud, il connaît. "Il y a deux jours, quand nous avons eu plus de 40 nœuds de vent, cela m'a rappelé quand j'ai navigué par ici, il y a huit ans déjà. Cette fois-ci, mon bateau Le Pingouin (ndr : l'ancien plan Lombard de Catherine Chabaud et Marc Thiercelin) est bien plus léger et différent de mes précédents bateaux. Mais je n'ai pas oublié qu'il faut que je este très attentif à la météo et que je reste naviguer dans la zone de vent où il souffle entre 20 et 25 noeuds".
A bord des voiliers de la VELUX 5 OCEANS, les skippers téléchargent des informations météo qui leur permettent d'anticiper le déplacement des dépressions. Ils peuvent ainsi tenter d'éviter les zones où les vents sont plus forts et les mers plus dangereuses. "Les vagues sont énormes" ajoute d'ailleurs Brad Van Liew. "Les conditions peuvent s'avérer dangereuses sans prévenir. Cela m'a rappelé que dois aussi respecter la puissance de l'océan et prendre soin de mon bateau. C'est impressionnant d'ailleurs de ressentir que l'on est si loin de tout par ici."
Classement à 12h TU le 29 décembre 2010
Brad Van Liew - Le Pingouin - à 4184 milles de Wellington
Derek Hatfield - Active House- à 172 milles du 1er
Zbigniew Gutkowski - Operon Racing - à 194 milles du 1er
Chris Stanmore-Major - Spartan - à 778 milles du 1er
Christophe Bullens - Five Oceans of Smiles Too - à 2715 milles du 1er (à Cape Town)
Source : Velux 5 Oceans
