© J.Vapillon
Aucun visiteur ne pourra éviter le Solar Odyssey qui, une fois encore après le Salon du Multicoque de Lorient en avril et le Grand Pavois de La Rochelle en septembre, va y afficher sa silhouette élancée. Rappelons que Solar Odyssey a été conçu pour s'attaquer au record de l'Atlantique et au premier tour du monde électro-solaire, le premier passage étant détenu par les suisses du catamaran Sun 21 en 2005 (29 jours) que l'on pourra comparer aux 26 jours du germano-suisse Planet Solar en 2010, sur une route un peu différente. Cependant,Solar Odyssey n'emprunte pas la même voie que ses prédécesseurs, ayant fait le pari de la légèreté afin d'atteindre des vitesses de croisières "commerciales" d'environ 8 nœuds. Pour mémoire, Sun 21 / 14 m / 12 tonnes, Planet Solar 31m / 95 tonnes et Solar Odyssey 18,28 m / 5,5 tonnes.
Premiers bords électriques
Si Planet Solar a annoncé avancer son départ autour du monde de 3 bons mois, sic : "… pour cause de concurrence avec l’irruption de Solar Odyssey : pas question de renoncer à la primeur historique de ce premier tour du monde 100% solaire. Et tant pis pour la période d’essais et de certification autour de l’Europe…", le Team de Solar Odyssey a décidé de ne pas sauter ces étapes. Pierre-Marie Lemer, Pdg de Lemer Pax, entreprise initiatrice du projet : "… dans notre activité la radioprotection, nous ne mettons nos produits ou savoir faire sur le marché que quand nous avons validé une étape après l'autre. Il n'y a pas de raison d'y déroger pour Solar Odyssey. Car nous croyons véritablement en la propulsion electro-solaire…".
Une affirmation que partage l'un des skippers de Solar Odyssey. Frédéric Dahirel : "… Il y a 18 mois, Solar Odyssey n’était encore qu’une ébauche, à savoir une coque et deux flotteurs tout juste sortis de leurs hangars de réserve. Aujourd'hui, nous avons un trimaran qui navigue tout à l'électricité. Nous venons de faire les premiers tests hydrodynamiques avec cette seule énergie et les résultats sont encourageants : entre 7 et 8 nœuds avec 20 nœuds de vent quasi dans le nez. Nous avons encore beaucoup de mise au point et de réglages à faire, avant de passer à la structure électro-solaire qui sera en surface, adaptée au bateau et à nos besoins en énergie…".
Structure solaire raie Manta !
Rien de mieux que la nature pour y puiser l'inspiration. Après de nombreuses études, c'est finalement la forme d'une raie manta qui a été retenue pour supporter la structure electro-solaire : d'abord pour son fort pouvoir couvrant qui autorise une belle surface de panneaux photovoltaïques, puis pour ses ailes repliables qui permettent de diminuer le fardage la nuit ou en cas de mauvais temps ; enfin pour sa fluidité qui s'accorde parfaitement avec le trimaran aux lignes effilées. C'est un joli symbole !
Pour cette dernière phase de mise en œuvre – après la fin des essais hydrodynamiques qui reprendront après le Nautic - Solar Odyssey a besoin de trouver des partenaires. Pierre-Marie Lemer : "… l’aventure s’est révélée beaucoup plus complexe que l’idée que nous nous en faisions au départ. En fait, à chaque étape de la conception ou de la fabrication, nous avons rencontré des verrous technologiques, car nous visons de vraies vitesses commerciales. Mais nous avons déjà franchi positivement pas mal de paliers… ".
Le Team Solar Odyssey sera présent dans "Les Allées du Grenelle de la Mer", Hall 1 / Stand M 100.
Source : Rivacom / Solar Odyssey