IMOCA / La Barcelona World Race au Nautic de Paris !

Des quinze équipages qui prendront le départ de la Barcelona World Race, ils sont six francophones qui ont tenu à manifester leur présence au Nautic de Paris, physiquement ou par procuration. Si les équipages de Groupe Bel, Foncia, Virbac-Paprec 3, Fòrum Marítim Català et Fruit ont pu se déplacer porte de Versailles, ceux de Président et Mirabaud étaient encore en convoyage vers Barcelone.

L’échéance approche : dans un peu plus de trois semaines les duos de la deuxième édition de la Barcelona World Race s’élanceront, à l’occasion du dernier jour de l’année, à la conquête du monde. Dès le 17 décembre, jour de l’inauguration, l’ensemble de la flotte paradera au pied des tentes du village de la course.
La conférence de presse du 7 décembre au salon nautique de Paris aura été l’occasion de faire le point sur les ambitions de chaque équipage, de lever un voile sur les modes de fonctionnement adoptés à bord de chaque bateau et de respirer un peu l’air du large en conversant avec les équipages de Mirabaud (Dominique Wavre et Michèle Paret) et Président (Jean Le Cam et Bruno Garcia).

Cette rencontre du 7 décembre a aussi permis de préciser le dispositif de course en compagnie de Denis Horeau le directeur de course, qui compte à son actif trois Vendée Globe à ce poste. La réunion a également été l’occasion de présenter la flotte de modèles réduits de Diabolo Fun qui animera le bassin des monocoques durant les quinze jours d’ouverture du village de Barcelone.

Enfin, les 29 et 30 décembre, se tiendra à Barcelone un congrès dont l’objet sera de débattre autour des trois piliers qui constituent la voile océanique : le skipper, le bateau et la planète mer qu’il convient de protéger, envers et contre toutes les pressions.


Ils ont dit :

Denis Horeau, directeur de course : « On pourrait simplement résumer cette aventure : trois mois, deux hommes, un espace restreint et la planète. Ce n’est pas forcément simple de naviguer en double. C’est un art en tant que tel, car l’une des clés du succès, c’est l’harmonie qui doit régner à bord du bateau… On a divisé la course en plusieurs segments qui correspondent à chaque grande étape Méditerranée, Atlantique, océan Indien, océan Pacifique. Pour illustration, 4500 mètres carrés, c’est la taille du village, 600 mètres carrés, c’est celle de la salle de presse.»

Jean-Pierre Dick, Virbac-Paprec 3 : « C’est la relation entre les deux skippers qui fait le charme et la réussite de cette course. En fait, la majeure partie du temps, on navigue comme en solitaire. Mais quand il s’agit de prendre les vraies décisions, il est important que ce soit à deux. C’est cela qui fait que ça fonctionne ou pas et c’est vraiment passionnant. »

Loïck Peyron, Virbac-Paprec 3 : « La navigation en double, c’est comme un mariage… Il s’agit de partager les emmerdements de la vie quotidienne. Plus sérieusement, on ne peut jamais savoir comment ça va se passer. Maintenant avec Jean-Pierre, on se connaît, on a déjà navigué ensemble. La motivation c’est quand même de se bagarrer, d’autant qu’il y a du beau linge autour de nous… »

Michel Desjoyeaux, Foncia : « Sur le choix de François Gabart, je me suis décidé au mois de mai. On a pu repérer ses qualités depuis deux ans qu’il naviguait à Port-la-Forêt sous les couleurs de la Région Bretagne. Ça se passe vraiment bien. Maintenant, il va falloir passer trois mois en mer ensemble et personne ne peut préjuger de comment les choses se passeront. Sinon, on part demain après-midi en Espagne avec François pour essayer de mettre à l’eau au plus vite et engranger des milles ensemble. »

François Gabart, Foncia : « C’est un rêve d’aller faire un tour du monde. Qui plus est, sur un bateau neuf avec la personne qui est la référence en matière de course au large. Pour le moment, on a très peu navigué. On a beaucoup de choses à voir pour bien se préparer et trouver nos marques pour le départ. »

Ludovic Aglaor, Fòrum Marítim Català : « On part sur l’ancien bateau d’Ellen MacArthur. Je pars avec un jeune navigateur espagnol, Gerard Marín. On va essayer de naviguer proprement et en toute sécurité. »

Kito de Pavant, Groupe Bel : « Notre timing est très serré. On a quelques modifications à faire qui étaient prévues, auxquelles sont venues se rajouter des bricoles, suite à mon avarie sur la Route du Rhum. Le bateau est à Port-Camargue. On est une quinzaine de personnes à travailler autour pour être prêts le week-end prochain. »

Sébastien Audigane, Groupe Bel : « Un tour du monde c’est une bonne nouvelle. Le temps passe vite, mon sac est prêt et je suis impatient d’aller sur l’eau. J’ai eu l’occasion de faire plus de 5000 milles sur le bateau, donc je commence à le connaître.»

Dominique Wavre, Mirabaud (depuis le large) : « On est au large de Lisbonne dans une mer croisée plutôt difficile. On n’a fait que du près depuis le départ et c’est assez désagréable. On est mieux préparés qu’il y a quatre ans, donc on vient pour faire au moins aussi bien. On vient, bien évidemment, pour la compétition ; mais surtout naviguer en double c’est génial. »

Jean Le Cam, Président (depuis le large) : « Le bateau est assez particulier. Mais par le passé, il a prouvé qu’il marchait correctement. On est entre Ibiza et Formentera, on devrait arriver d’ici peu… »

Armand Coursodon, Fruit : « Le bateau est à Tarragone. J’ai fait la connaissance de mon coéquipier qui est polonais à Port-la-Forêt. Mais on a réellement commencé à se connaître avant tout à bord. Ça s’est plutôt bien passé. On a déjà passé quinze jours de mer ensemble, c’est un bon début… »

Source : Barcelona World Race