Crédit : E Allaire / ScanVoile
« Nous avons mis quinze jours pour rentrer de Pointe-à-Pitre, dans des conditions très variées : du près, du portant dans la grosse brise, de la pétole…. », raconte Loïc Lingois, le boat captain de Safran, responsable de ce retour par la mer après la 3e place de La Route du Rhum – La Banque Postale conquise par Marc Guillemot.
L’expérience Atlantique
L’expérimenté boat captain était accompagné par un équipage de jeunes marins, essentiellement du Team SOG-Safran, 1er du classement « Etudiant » du Tour de France à la Voile 2010 : Julien Villion, Anatole Modaï et le préparateur, Cyril Ducros. « L’idée était de leur faire partager ce que peut être le grand large, eux qui sont plus habitués aux régates côtières, explique Loïc. Ils ont pu naviguer non-stop pendant toute une traversée de l’Atlantique. Une sacrée expérience ! »
Un pilote au top
Le convoyage a commencé par quatre jours de près sur une route assez nord, proche de l’orthodromie (la route directe), suivis par l’arrivée d’une grosse zone de vents forts – 50 nœuds établis et jusqu’à 61 nœuds vus à l’anémomètre ! Ont suivi quelques moments de pétole (absence de vent, ndr), puis de nouveau du près et enfin une dernière journée de glissade au portant jusqu’à la Trinité-sur-Mer où le bateau est arrivé dans la nuit du 4 au 5 décembre dernier. « Dans la grosse brise au portant, le front est passé très vite et la mer est restée maniable, 5 à 6 mètres de creux maximum. C’est là qu’à l’intérieur nous avons vu que le pilote automatique était incroyablement efficace. Il y avait de fins barreurs à bord, mais tout le monde était d’accord pour dire que la machine barrait mieux que nous ! », témoigne le boat captain.
Mise en chantier
De son point de vue, Safran est dans un état tout à fait satisfaisant après cet aller-retour sur l’Atlantique. Ce qui ne lui évitera pas de passer son check-up complet habituel : travaux d’entretien et de remise en forme. Après sa sortie de l’eau ce mercredi, « l’équipe va le démâter, le déquiller, puis nous allons le mettre au sec pour trois mois de chantier d’hiver, pour une remise à l’eau prévue fin mars, début avril. », précise son skipper Marc Guillemot.
Source : Safran