Barcelona World Race / A la chasse au doublé pour Dick et Peyron (ITW)

Et c’est reparti pour un grand tour ! Trois ans après sa victoire sur la première édition de la Barcelona World Race aux côtés de Damian Foxall (en 92 jours 09 heures 49 minutes et 49 secondes à 11,13 noeuds de moyenne), Jean-Pierre Dick remet le couvert sur la route des trois caps à deux. Pour sa chasse au doublé au départ de la cité catalane, il repart très bien accompagné par un grand monsieur de la course au large : Loïck Peyron. Les deux font déjà la paire parée à jouer une très jolie partition à quatre pieds marins sur tous les océans du globe.

Crédit : Virbac-Paprec Sailing Team

Incontestablement, ces gentlemen skippers de talent forment un duo de choc comme en témoignent leur victoire sur la Transat Jacques Vabre en 2005, ou encore leur collaboration pour la conception et construction de deux bateaux sisterships pour le précédent Vendée Globe. Au rang des associations promises au succès, ces complices, réunis dans le cockpit de Virbac-Paprec 3 taillé pour dévaler les vagues, compteront à coup sûr parmi les tandems experts en matière de navigation extrême. De quoi animer, avec la victoire en ligne de mire, les premiers rangs de cette circumnavigation qui s’annonce d’une très riche intensité.
 Quelques mots sur cette association JP-LP ?
Jean Pierre Dick : « Avec Loïck, c’est déjà une longue histoire qui s’est intensifiée au fil des années ! En 2000, il est venu faire quelques étapes sur le Tour de France à la Voile. Notre première vraie collaboration remonte ensuite à la Transat Jacques Vabre 2005 avec une victoire à la clé. Puis est venue l’époque du Vendée Globe 2007-08 avec les deux sisterships (ndrl : Paprec-Virbac 2 et Gitana Eighty). Même si nos deux courses en solitaire se soldent par des abandons, nous avons été tous les deux en tête : lui sur l’Atlantique, moi dans l’Indien. »

Et le double, c’est quoi ?
JP : « C’est deux solitaires réunis dans le même bateau, même si au niveau de la gestion du sommeil et du stress, cela change beaucoup de choses. Le format du double permet de dormir parfois sur ces deux oreilles, il offre l’opportunité de beaucoup plus pousser sur le bateau. C’est la relation entre les deux skippers qui fait le secret de la réussite sur cette course. Ce couple doit fonctionner - pour le meilleur et pour le pire – dans l’objectif de la victoire ! »
Loïck Peyron : « La navigation en double, c’est comme un mariage : c’est partager à deux des problèmes que l’on n’aurait pas tout seul ! Ce format permet de dépasser la frustration liée au solo de ne pas pouvoir exploiter à 100% le potentiel d’un superbe outil comme ce nouveau Virbac-Paprec 3. »

Quelles sont vos motivations sur cette BWR ?
JP : « Dans le cadre de ce nouveau projet, dans la mesure où Damian (Foxall) est engagé sur la Volvo Ocean Race, cette association avec Loïck pour aller chercher le doublé s’est imposée d’elle-même.
J’ai la sensation, qu’ensemble, tout est possible ! En tout cas, nous partageons la volonté de construire à deux une stratégie gagnante. »
LP : « Un tour du monde, c’est long, mais cela reste une très jolie chose. Le faire en double sera pour moi une vraie découverte, avec la satisfaction d’arriver dans un projet performant. Bien sûr, nous n’y allons pas pour nous promener ! Notre motivation est de faire au mieux et au plus vite. »

JP « Loïck a une excellente gestion du stress, il est très zen et laisse libre cours à son intuition. J’ai beaucoup de choses à apprendre de la façon dont il pratique la voile de compétition. Il est pétillant et dynamisant. S’il donne l’air d’aller au combat en sifflotant, il n’en est pas moins très concentré et très compétent. C’est quelqu’un de plaisant, aux côtés duquel il est toujours agréable de naviguer. »

LP « Depuis 2005 et la transat en double, JP a vécu des déclics importants et progresse beaucoup plus vite que la moyenne pour compter aujourd’hui parmi les plus grands marins. Nous sommes très complémentaires. Je suis d’un naturel un peu plus optimiste avec la faculté d’accepter ce qui arrive. JP est très opiniâtre avec cette particularité un peu anglosaxonne d’être dur au mal. De mon côté, je vais chercher le côté positif d’une situation, et j’essaye de lui donner à voir le bon côté des choses. »

Source :  Virbac-Paprec Sailing Team