Velux 5 Oceans / Brad Van Liew remporte la première étape à Cape Town

Brad Van Liew est arrivé ce dimanche à Cape Town à 17h51 heure locale (16h51 heure française) sous un grand ciel bleu et dans un vent de sud-est de 15 noeuds. Il s'adjuge ainsi la première étape du tour du monde en solitaire avec escales après 28 jours, 1 heure et 51 minutes de course.

credit: Ainhoa Sanchez/ onEdition


Parti le 17 octobre dernier de La Rochelle, Brad, qui a déjà participé à deux éditions de la VELUX 5 OCEANS, avec une victoire en 50 pieds en 2002, a vécu une dernière journée particulièrement frustrante aux abords des côtes sud-africaines. Après avoir affronté des vents de 45 noeuds en tout début de matinée, il s'est retrouvé encalminé pendant plusieurs heures à
une dizaine de milles de la ligne d'arrivée.

Le vent est finalement rentré en fin d'après-midi et son Eco 60 Le Pingouin, qui n'est autre que l'ex-Whirlpool de Catherine Chabaud, a été accueilli par de nombreux bateaux spectateurs à son arrivée à Table Bay. Le skipper de 42 ans a ensuite retrouvé sa femme et ses deux filles, Tate, 7 ans et Wyatt 6 ans : "Cela fait du bien d'être à Cape Town. Quatre semaines, ce n'est pas si mal. C'est une belle récompense car Gutek m'a tenu tête et la météo m'a réservé quelques surprises. Quand j'ai quitté la France, je ne savais pas vraiment ce qui me poussait à repartir autour du monde, mais maintenant je sais : je m'éclate !"

Bien qu'il ait mené la flotte sur la plus grande partie du parcours de 7400 milles, la victoire n'a pas été facile pour Brad Van Liew. Il a en effet vu sa position plusieurs fois menacée par le Polonais de 36 ans Zbigniew 'Gutek' Gutkowski sur Operon Racing, qui s'est avéré un adversaire redoutable malgré un Eco 60 sept ans plus vieux que celui de l'Américain.

Le skipper originaire de Charleston en Caroline du Sud avait quitté La Rochelle avec la grippe et avait mis plus d'une semaine à récupérer. Quelques jours après le départ, son Eco 60 avait en outre été victime d'un violent départ à l'abattée alors qu'il filait à plus de 20 noeuds, laissant Brad presque inconscient à l'intérieur du bateau. La chance lui avait finalement souri au passage du Pot au Noir, cette zone de vents instables particulièrement redoutée des marins, où Le Pingouin n'a quasiment pas été ralenti.

Dans l'Atlantique Sud, le skipper américain s'était vu de nouveau rattrapé par son principal rival Gutek, auteur d'une belle option météo aux abords de l'Anticyclone de Ste Hélène. Le Polonais avait réussi à revenir à 0,2 milles du leader, mais Brad, positionné plus au sud, a pu profiter des vents d'ouest qui l'ont propulsé vers l'Afrique du Sud et lui ont permis en quelques jours de creuser son avance à plus de 600 milles.

Source : Velux 5 Oceans