Crédit : M Mochet
C’est le système de laching qui a cédé et la grand voile est descendue toute seule sur le pont. Impossible pour Lionel d’intervenir en mer, tout seul, avec un bateau déstabilisé par la houle sous solent et gennaker uniquement, l’exercice est trop dangereux. Par conséquent, le skipper de Prince de Bretagne fait route vers le port le plus proche.
À 17 heures, Prince de Bretagne mettait le cap sur les côtes espagnoles, situées à 250 milles de sa position. Pour l’heure, Lionel Lemonchois est toujours en course et son partenaire tient une équipe technique à sa disposition pour le rejoindre afin de lui porter assistance si nécessaire.
La déception du dernier vainqueur de la Route du Rhum-La Banque Postale est immense. Il menait la flotte des Multi50 avec brio, grâce à une option nord ouest qui portait ses fruits, heure après heure. Il était réellement dans le coup et le changement de stratégie de Thomas Coville sur Sodebo, qui le rejoignait dans son option, le confortait encore davantage sur sa trajectoire. Cette avarie met à mal tout le travail réalisé en amont et pendant la course. C’est seulement quand Lionel atteindra un abri, qu’il pourra estimer les conséquences de cette avarie.
Lionel Lemonchois : « La situation n'est pas très bonne. Mon chariot de grand voile est en tête de mat et je n'ai aucun moyen d'aller le chercher. Pour l'instant je vais où le vent me pousse. J'attends que le jour se lève pour prendre une décision. Je sais ce qui se passe là haut, je n'ai pas d'autre moyen que de faire une ascension mais je sais que c'est à haut risque. J'ai une dizaine de nœuds de vent. »
Source : Prince de Bretagne