Multi50 / Actual sur la route directe (Vidéo)

Des chiffres à perdre la tête.
1,9 noeuds : C'est la vitesse moyenne de rapprochement au but d'Actual, depuis son avarie subie lundi dernier. En effet, en 4 jours et demi, Yves le Blevec a progressé de 210 milles tandis que le leader actuel, Prince de Bretagne de Lionel Lemonchois, avalait 1010 milles, soit cinq fois plus de distance. Dans ces conditions, on peut imaginer le mental d'acier qu'il faut à un compétiteur pour assumer une telle contre-performance.


Un bateau qui souffre.
Hier vendredi, dans une mer agitée, Yves le Blevec déplorait entendre le bras avant se tordre, craquer et voir la fissure s'ouvrir puis se refermer. Ce samedi, la mer s'est calmée et Yves a poursuivi la consolidation : "Le vent s'étant un peu calmé, j'ai pu coller un bout de monolithique verre de 2mm sur la partie basse de la face arrière du bras de liaison. Ainsi, je l'espère, la fissure ne se propagera pas." écrit-il aujourd'hui.


Route directe, enfin !
Après avoir à peine avancé et parfois même s'être éloigné de la route directe pour éviter le vent de face casse-bateau, Actual progresse sur la route directe vers la Guadeloupe. Pointé à près de 6 noeuds, Yves pouvait espérer passer sous la barre des 900 milles dans les heures à venir. Dans ces conditions, le moral est revenu à bord même si le skipper reste très lucide. Parcourir encore 900 milles avec un bateau très endommagé comporte des risques de casse brutale.

Le catamaran d'assistance devrait être à son contact demain dimanche et c'est à ce moment-là qu'Yves le Blevec devra prendre une décision capitale : se faire assister, abandonner la course mais assurer le retour du bateau à bon port ou poursuivre sa route seul et prendre le risque de l'endommager encore plus.

Yves le Blevec joint par téléphone à 13h00 heure française
"Ce matin, la mer n'est pas encore plate mais ça avance. La réparation est toutefois un peu précaire, je me méfie. Je peux faire un peu d'air à l'intérieur près du poste de navigation, ça fait vraiment du bien avec ces jours sans air, très très chauds. C'est beaucoup plus agréable et réconfortant. Il faut beaucoup de détermination pour tenir avec un bateau si fragile mais mon objectif est de le ramener à bon port."


Source : Team Actual