A entendre les solitaires, ce n’est pas sur l’eau que cela s’est joué cette nuit mais « sous » l’eau. Les 60’ Imoca avaient en effet tout de « sous-marins » après le passage du front froid.
Vincent Riou a franchi ce front vers minuit, ses explications nous donne une idée précise de l’ambiance : « Le vent est rentré super fort derrière le front. Mais ça s’est bien passé. J’étais avec un ris dans la grand voile et sous génois quand c’est parti d’un seul coup ! J’ai eu du mal à rouler le génois mais cela a duré quelques minutes et après, c’est reparti. On avait 28 nœuds et mer plate au début donc ça filait vite. Le bateau volait ! Cette nuit, j’ai eu jusque 38 nœuds de vent. Après, la mer a commencé à ; se former. Et c’était moins agréable, il y avait vraiment de l’eau partout, je suis trempé jusqu’aux os ! Dès que tu abattais pour ralentir, tu plantais dans les vagues ».
Pour PRB, le passage de ce front froid s’est donc bien passé alors que certains y ont laissé des plumes comme Marc Guillemot qui a perdu un gennaker. Depuis ce matin, les IMOCA ne cessent d’accélérer, poussés par un vent de secteur Nord Ouest d’une trentaine de nœuds. En fin de matinée, PRB naviguait entre 18 et 25 nœuds de vent…
Ces belles performances permettent à PRB de naviguer dans le trio de tête, le monocoque vendéen est maintenant 3ème à 45 milles de Veolia Environnement, leader depuis hier matin. C’est la première fois que Vincent navigue dans des conditions aussi soutenues avec son nouveau plan VPLP/Verdier et le bilan est positif. « Le bateau se comporte bien dans ces conditions et j’essaie au maximum de le préserver » raconte Vincent.
Pendant 48 heures, l’enjeu va être de profiter de ces vents portants. Vincent qui s’est repositionné cette nuit légèrement dans le Sud de Roland Jourdain et dans le nord de Brit Air espère garder plus longtemps le flux soutenu et donc réduire un peu l’écart avant l’arrivée dans une zone perturbée par la présence d’une dépression tropicale sur l’arc Antillais. « Il va falloir garder les idées claires, du jus et un matériel en bon état pour gérer ce passage délicat » prévient Vincent. L’arrivée sur la Guadeloupe promet d’être pimentée !
Vincent Riou par téléphone à 11h :
« Le vent est rentré super fort derrière le front. Mais ça s’est bien passé. J’étais avec un ris dans la Grand Voile et sous génois quand c’est parti d’un seul coup ! J’ai eu du mal à rouler le génois mais cela a duré quelques minutes et après, c’est reparti. On avait 28 nœuds et mer plate au début donc ça filait vite. Le bateau volait ! Cette nuit, j’ai eu jusque 38 nœuds de vent. Après, la mer a commencé à se former. Et c’était moins agréable, il y avait vraiment de l’eau partout, je suis trempé jusqu’aux os ! Dès que tu abattais pour ralentir, tu plantais dans les vagues. Depuis une heure et demie, je vais beaucoup plus vite. Il y a du soleil mais c’est encore extrêmement humide. Je n’avais pas enlevé mes vêtements depuis le départ et après le passage du front, j’ai voulu aller me reposer. J’avais froid donc j’ai enlevé mon ciré et me suis changé intégralement. Ensuite, j’ai remis mon ciré et quand le vent est rentré, j’ai été de nouveau trempé ! Dans 48 heures, il va falloir garder les idées claires, du jus et un matériel en bon état pour gérer ce passage délicat. »
Classement à 16h00 :
1 – Roland Jourdain (Veolia Environnement)
2 –Armel Le Cleac’h (Brit Air) à 34,1 mn
3 – Vincent Riou (PRB) à 45 mn
4 – Jean-Pierre Dick (Paprec Virbac) à 50,2 mn
5 – Kito de Pavant (Groupe Bel) à 71,6 mn
Source : Effets Mer / PRB
La Route du Rhum / Vincent Riou à l'attaque (Vidéo)
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ScanVoile
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11/05/2010 05:11:00 PM
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