Crédit : Jean Le Cam .com
Autour de l'ancien bateau de Mike Golding, loué pour l'occasion, l'équipe technique constituée autour de Grégoire Metz et Michel Ollivier s'affaire à détecter les éventuels points de faiblesse tout en travaillant à éliminer tout ce qui risque d'être superflu pour un tour du monde. Jean Le Cam a suivi avec une grande satisfaction la victoire de Roland Jourdain sur la Route du Rhum : outre le plaisir de voir Bilou réussir le doublé, il constate que les bateaux d'ancienne génération tiennent la dragée haute aux prototypes dernier cri sorti des planches à dessins durant l'hiver dernier. De quoi engranger un peu de confiance supplémentaire avant le grand départ. Interview croisée des deux co-skippers de Président :
Pourquoi ce choix de partir sur la Barcelona ?
JLC : Plein de bonnes raisons. La première, c'est que j'aime bien naviguer en double, la deuxième c'est que c'est quand même une excellente préparation pour le prochain Vendée Globe. Sans oublier que partir de Barcelone, cela reste quand même magique. Et puis, c'est pas mal de sortir du circuit français, d'aller se confronter avec de nouvelles têtes, de sortir de notre petit train-train...
BG : J'ai été contacté par la FNOB qui cherchait à monter un projet avec la filiale espagnole de Lactalis. L'idée était de faire un équipage mixte franco-espagnol. Aussi quand on m'a proposé de naviguer avec Jean Le Cam, je n'ai pas hésité une seconde.
Vous vous connaissiez avant cette épreuve ?
JLC : Nous nous sommes croisés sur le circuit Figaro et nous avions toujours gardé le contact. Et puis Bruno est un garçon facile à vivre...
Et partir trois mois en double dans un espace restreint ?
JLC : Il ne faut rien exagérer... On est bien capable de vivre des années durant avec la même personne sans en souffrir. Ce n'est pas le bagne non plus. Et puis, il faut voir qu'en double, on passe plus de temps à se croiser qu'à vivre ensemble l'un sur l'autre.
BG : Tant qu'on ne l'a pas fait, on ne peut pas préjuger de la manière dont ça se passera. Même si je ne suis pas vraiment inquiet. Déjà, on a des goûts culinaires assez proches, c'est un premier bon point.
Jean, c'est le premier bateau auquel tu ne participes pas à la conception, est-ce que ça change les approches ?
JLC : Forcément, dans la mesure où le bateau est loué, on ne peut faire des modifications qu'à la marge. Mais globalement, je retrouve sur Président, la philosophie globale qui avait guidé mon précédent bateau. Donc je m'y sens plutôt à l'aise. Je reste persuadé que ce bateau a un très gros potentiel de vitesse.
Et maintenant quel est le programme jusqu'au départ ?
JLC : Hier, nous avons procédé à la mise à l'eau du bateau qui a été suivie du contrôle de jauge. On va ensuite tester les voiles que l'on a fait faire pour la course. A partir de la dernière semaine de novembre, on sera en stand-by pour trouver la bonne fenêtre météo pour rejoindre Barcelone où nous devons être avant le 15 décembre. Bref, les prochaines semaines risquent d'être encore très intenses.
Source : Jean Le Cam