WOW Cap Istanbul / Ne pas prendre d'options extrêmes pour François Gabart

Deux étapes sur cinq. Rien n'est joué, comme on dit. Tout peut arriver, c'est sûr. Mais quand même... force est de constater que François Gabart réussit, deux fois sur cinq, à brillamment tirer son épingle du jeu, et qu'Eric Péron gère lui aussi très bien sa course. Le Skipper Macif 2009 gagne en effet quatre places au classement général de cette WOW Cap Istanbul, tandis que le Skipper Macif 2010 s'empare de la tête du classement provisoire.


Crédit : J Vapillon / WOW Cap Istanbul

Pas d’extrême
Côté stratégie  rien ne fut jamais acté. Il a constamment fallu remettre ses choix et options en question : « c’est un peu toujours comme ça en Figaro », tempère le Skipper Macif 2010, « mais c’est plus compliqué en Méditerranée : il faut tout le temps imaginer tous les scenarios possibles. Mieux vaut en général se recaler très souvent par rapport à la flotte, sans prendre d’options extrêmes. » « J’essaie de décrypter les grandes lignes des informations météo et d’en éliminer les éléments incertains », précise Eric. Une méthode qui réussi aux deux Skippers Macif respectivement 2e et 6e de cette seconde étape de la WOW Cap Istanbul.

Constance contre inconstance
Et c’est peut-être là l’une des clés pour déjouer les anarchiques pièges météo de la Grande Bleue : la constance, la méthode. Avec lucidité et rigueur, remettre toujours chaque bord, chaque réglage en question. Bannir les certitudes et s’adapter. Pour cela, il faut parvenir à rester lucide, d’un bout à l’autre de la course. Là aussi, rigueur et modération sont de mise. Car même si les petites siestes sont autorisées, l’esprit, lui, doit toujours être en alerte.

1er et 7e : de bon augure…
Fort de ses deux places de second, François Gabart s’empare de la tête du classement et reprend, pour le moment, la première place du classement provisoire du Championnat de France. De quoi se mettre en confiance pour la suite ? Oui et non… « Ce n’est pas le fait d’être en tête qui met en confiance, mais plutôt d’avoir réussi à plusieurs reprises à mener le flotte et à m’y maintenir ; et puis d’être capable de revenir sur les leaders lorsqu’il le fallait. » Pour Eric, c’est également la régularité qui paie. Sixième à un quart d’heure des leaders, il fait un bond de quatre places au général. « C’est très positif tout cela même si je loupe de peu à chaque fois mon finish… »

Pas de seconde chance
Trois étapes restent à disputer. Des parcours courts où la course n’en sera que plus intense. Il n’y aura pas de « milles de rattrapage », comme l’explique Eric : « sur ces étapes de 36 à 48 heures, on n’aura pas de seconde chance. Il ne faudra rien laisser passer, d’autant que les effets de côte vont être marqués. Ce sera dur physiquement, on risque de ne pas dormir du tout… » « Rien n’est fini, les écarts sont infimes, les étapes à venir sont des étapes à part entière, dures, avec beaucoup d’incertitudes », conclut François Gabart.

Prochain départ prévu ce dimanche 3 octobre : la flotte quittera Athènes pour Didim, Turquie.

Sources : Eric Peron et François Gabart