Multi50/ Lionel Lemonchois prêt pour le Rhum

A un mois du départ de la Route du Rhum-La Banque Postale, le skipper de Prince de Bretagne affiche une belle sérénité. Prêt à relever un nouveau défi, Lionel Lemonchois ne se départit pas d'un certain calme olympien…

Crédit : F Van Malleghem


‘La force tranquille’
Le challenge n’était pas des plus simples : Effectuer un chantier de plus de six mois sur le multi50 Prince de Bretagne pour lui donner toute la compétitivité nécessaire à la réalisation d’une Route du Rhum à la hauteur des espérances des producteurs de légumes bretons. Onze adversaires face à lui et parmi eux, ‘des clients’ comme Franck-Yves Escoffier ou encore Yves Le Blévec. «Le fait est que nous avons eu pas mal de mises au point à réaliser sur le bateau par rapport à nos petits concurrents qui naviguent depuis un an» explique-t-il tranquillement. «On prépare ça gentiment et, d’ici le départ qui va arriver très vite maintenant, on va continuer à optimiser Prince de Bretagne et à naviguer pour bien le prendre en main. Il y a quelques sérieux prétendants quand même et il me tarde de mettre en application tout le travail accompli à Lorient depuis janvier. Les choses se mettent en place, il est temps, Le rhum, c’est demain ! ».  Un peu d’impatience quand même sous cette apparence zen, Lionel étant avant tout un compétiteur qui aime se dépasser comme en témoigne son palmarès.

Emmanuel Descloux est le directeur marketing de Prince de Bretagne et, mardi soir au musée du quai Branly à Paris, lors de la conférence de presse de la course, il observait son ‘poulain’ avec respect : «Il est égal à lui-même, serein, disponible, prêt à affronter cet océan avec une tranquillité étonnante. Rien ne semble le désarçonner. En même temps, je sais qu’il a la ‘gagne’ au corps, mais sans agressivité malsaine. Lionel est un gentleman qui ne tirerait aucune satisfaction d’une victoire en demi-teinte. Il fait partie de ceux qui aiment la bagarre mais avec la manière».

Un départ commun le 31 octobre prochain et, pour mener les bateaux à bon port, des ambitions aussi variables que le sont les personnalités de ces 86 solitaires engagés sur la mythique transatlantique alors qu’amateurs et professionnels se côtoieront, un temps, avant que les premiers ne soient définitivement distancés par les seconds.

Source : Prince de Bretagne