Dans moins d'un mois, Tanguy de Lamotte prendra le départ de la Route du Rhum - la Banque Postale 2010. Avec une qualif en poche depuis longtemps et un bateau entre de bonnes mains, le skipper du Class40 Novedia – Initiatives a le temps de se consacrer à sa préparation physique et à la météo. "Je ne ressens aucune pression. Au contraire, je suis vraiment serein et j'ai hâte de partir".
"Le Class40 avait déjà été optimisé pour le solitaire après ma qualification. Ill n'y a vraiment pas grand-chose à faire. Et puis j'ai trouvé un bon préparateur pour les semaines qui précèderont le départ, donc je suis également rassuré de ce côté-là".
Côté navigation, Tanguy s'est beaucoup entraîné en solitaire cette année. Outre les convoyages autour de la Bretagne, Caen-Lorient et Lorient-Caen, le skipper de Novedia – Initiatives a effectué en août un stage de quatre jours en solitaire avec six autres bateaux. L'occasion de tester son nouveau spi et de faire de la gestion de données pour faire évoluer les polaires du bateau. "C'était un stage de speed test mais je l'ai fait en solitaire et cela m'a beaucoup motivé car il fallait suivre le rythme dans les manoeuvres. Cela m'a permis de valider par mal de choses".
Une quatrième casquette : Tanguy le triathlète
Le skipper de Novedia – Initiatives n'est pas seulement méthodique dans sa préparation technique, il l'est aussi sur le plan physique. Fin septembre, il participait pour la cinquième fois au triathlon de La Baule. "J'aime bien arriver en pleine forme aux départs de courses, c'est pourquoi je fais deux ou trois triathlons par an. C'est une bonne motivation pour l'entraînement physique. Cette fois à La Baule, j'ai amélioré mon temps de plus de 11 minutes. J'étais vraiment à l'aise". On le connaissait architecte, constructeur, navigateur, on le découvre maintenant triathlète. "En fait je n'aime pas du tout le sport en salle", confie t'il. "Je pratique de nombreux sports de plein air en dehors de la voile : du kite surf, du windsurf, du SUP (stand-up paddleboard), mais aussi du roller. Ce sont des ports très complets".
Dernier point à travailler avant le départ : la météo.
Avec d'autres skippers de la Class40, Tanguy a suivi un stage proposé par Sylvain Mondon, ingénieur à Météo France. Au programme : rappel des grands principes météo, découpage du parcours de la Route du Rhum, travail sur les différentes zones et retour sur les éditions précédentes. "Cela a permis de remettre certaines choses en tête", avoue Tanguy. "J'avais déjà suivi des cours avec Jean-Yves Bernot l'année dernière, donc c'est intéressant d'avoir une approche différente".
Avec une préparation irréprochable sur le plan technique et personnel, Tanguy peut aborder sereinement les quatre semaines qui le séparent du départ. S'il fait partie des favoris en Class40, il reste néanmoins réaliste sur ses chances de victoire. "Je pars pour gagner, c'est évident, mais je ne suis pas le seul. Il y a 8 ou 10 bateaux qui peuvent prétendre à une place sur le podium. Ce que je veux surtout, c'est faire une course à mon niveau en me battant avec les meilleurs, et n'avoir aucun regret à l'arrivée".
Source : Tanguy de Lamotte
