la Route du Rhum / Nicolas Troussel : "J'ai eu une belle semaine, bien chargée"

Nicolas Troussel est un ‘bosseur', nouveau venu sur la classe 40, le skipper de Crédit Mutuel de Bretagne entend bien être en capacité d'exprimer tout son talent sur La Route du Rhum-La Banque Postale. Pour ce faire, Nicolas enchaîne les entraînements, ceux proposés par le Pôle France de Port la Forêt, et ceux qu'il réalise de son propre chef.

© J.Y. Nicolas/CMB
Quantité et qualité
Pragmatique, Nicolas Troussel fait ce constat : «Nous sommes 45 inscrits en Class40. Il y a les skippers reconnus, comme Damien Grimont, Tanguy De Lamotte, Yvan Noblet, Bernard Stamm ou Thomas Ruyant et puis, il y a aussi beaucoup de concurrents moins connus, comme Phil Sharp en 2006 qui avait gagné alors que personne ne l'attendait en vainqueur à Pointe à Pitre. Ce n'est pas parce qu'ils n'ont jamais fait de Figaro ou de Mini, et qu'ils viennent d'autres univers que nous qu'ils sont moins bons. En plus, la plupart connaissent super bien leur bateau. Dans cette classe, il y a la quantité, mais aussi la qualité. Donc, rien n'est écrit, il faut être prêt et faire en sorte de rendre notre course passionnante». Et il s'y emploie en prenant en mains son Crédit Mutuel de Bretagne avec toute l'application qu'on lui connaît.

Optimiser chaque journée
On est à moins d'un mois du départ. Le compte à rebours est lancé depuis plusieurs semaines, et désormais, chaque jour doit être optimisé. Le bateau va ‘de mieux en mieux' nous confirme Nicolas et le bonhomme y trouve bien ses marques. «Cette semaine c'est la fin de la série des trois stages d'entraînements au Pôle France. Nous étions gâtés, puisque nous avions un entraîneur, Gildas Mahé, pour deux Class40, Stamm et moi. Dans ce dernier stage, nous avons réalisé une navigation de nuit. C'était parfait, juste ce qu'il fallait, avec un peu de tout, une sorte de transat en accéléré, avec pas mal de vent, de la mer pourrie et mal rangée, de la pluie, de la pétole, du soleil… En fait, la veille, j'avais aussi navigué de nuit, comme il y avait 25 à 30 nœuds de vent, j'ai décidé d'y aller. C'est important de vivre à bord dans de telles conditions avant une transat. J'ai eu une belle semaine, bien chargée, puisque après la nav' de nuit du stage, nous avons réalisé la jauge du bateau dans la foulée. Ce qui signifie, le vider entièrement, le sortir de l'eau, le peser, le mettre à 90°… Une belle journée ! » Comme Nicolas les aime, bien remplies et efficaces.

Source : Crédit Mutuel de Bretagne