La Route du Rhum / Armel Le Cléac'h : " Il y a 9 bons bateaux et 9 bons skippers "

Après les trois stages d'entraînement à Port la Forêt, Armel Le Cléac'h et le team BRIT AIR se consacrent aux derniers préparatifs avant le départ de la Route du Rhum-La Banque Postale. Avec 8 bateaux présents aux stages sur 9 Imoca engagés sur la course, le skipper de BRIT AIR s'est fait une petite idée de la concurrence…

©  B.Stichelbaut/DPPI/RivaCom

Un plateau homogène
«En Imoca, cette Route du Rhum va être passionnante. Il y a quatre ans, personne n'avait été vraiment surpris par le podium, alors que cette année, il y a 9 bons bateaux et 9 bons skippers. C'est difficile de faire un pronostic» explique Armel, visiblement réjoui de ce constat. «Tout le monde a sa chance, c'est top ! En plus, comme nous n'avons pas le droit au routage, nous choisirons notre propre route et ce sera intéressant de voir les différentes trajectoires. Bien sûr, il y a des marins très expérimentés qui excellent en météo, il y a des bateaux récents qui ont forcément des petits plus et le contraire serait dommage, mais nous avons tous une carte à jouer. Avec BRIT AIR, j'ai un vécu important, nous sommes rodés et affûtés, je le connais par cœur, ce sont des atouts qui me serviront. Le ‘Rhum', c'est presque deux semaines de course, une belle épreuve de demi-fond, tonique, comme un 5000 mètres, sans temps de pause. J'aime bien ce format».

Retour sur les stages
Trois stages d'entraînement de trois jours ont été organisés par le Pôle Finistère course au large à Port la Forêt pour les 60 pieds Imoca. Huit bateaux engagés sur la course ont participé aux stages. «En fait, on a vu 90% de la flotte, il ne manquait que Kito de Pavant qui est en Méditerranée. C'était très intéressant parce que nous avons navigué dans à peu près toutes les conditions et pu ainsi valider le travail réalisé sur BRIT AIR. C'est aussi un bon moyen pour moi de prendre mes repères en solitaire, pour les manœuvres, les réglages… Nous avons également bien testé les nouvelles voiles et fait tous les essais nécessaires. Le dernier stage s'est achevé avec une longue navigation de nuit, sur un parcours de 180 milles. C'était parfait, il y avait de la mer, un passage de front, des bateaux de pêche, une vraie ambiance de départ du Rhum. Bref, tout ce qu'il faut pour se mettre dans le rouge. Nous étions trempés, fatigués… C'est toujours bien de faire une navigation comme ça avant une transatlantique, de ne plus être à l'abri de la baie entre trois bouées ».

D'ici le convoyage vers Saint Malo qui aura lieu la semaine prochaine, l'équipe de BRIT AIR réalise les dernières mises au point et mettent le 60 pieds en configuration de course.

Source : Brit'Air