IMOCA / Grosses journées à Port-La-Forêt pour Mich' Desj'

Dix sept jours après la mise à l’eau du monocoque FONCIA, le programme de préparation et d’optimisation du bateau se poursuit à une cadence élevée. A Port-La-Forêt, Michel Desjoyeaux et toute son équipe sont focalisés sur la mise au point du 60 pieds qui prendra le départ de la prochaine Route du Rhum le 31 octobre prochain.

© Benoît Stichelbaut / Team FONCIA

Le troisième et dernier stage de préparation à la Route du Rhum, orchestré par le Pôle Finistère Course au Large, touche à sa fin ce jeudi. Depuis trois jours, six 60 pieds Imoca (PRB, Virbac-Paprec 3, Brit Air, DCNS 100, Veolia Environnement, et FONCIA) s’entraînent en baie de Port La Forêt. Ils se sont même aventurés au large lors d’une navigation épique dans la nuit de mardi à mercredi, où ils ont été cueillis par des creux de 4 à 5 mètres. « Au près-bon plein, jamais le bateau n’avait tapé aussi fort », confie Michel Desjoyeaux, les yeux rougis de fatigue après cette nuit humide et mouvementée. «Même si on sait que le bateau a été bien construit et bien calculé, on a toujours envie d’aller le tester dans des conditions un peu dures ». Examen de passage réussi.

Depuis 17 jours maintenant, alors que Michel s’est qualifié pour la transat en solitaire, FONCIA est l’objet de toutes les attentions et les journées sont parfois très denses dans le cockpit du plan VPLP-Verdier. « On n’est pas seulement dans la validation et la mise au point, on est aussi dans l’optimisation et dans la correction des petits défauts de jeunesse : moteur, génération d’électricité, ballasts… Rien de dramatique mais il faut qu’on adapte tout cela. On est dans l’action. Pas question de se disperser car le compteur tourne et on se rapproche à grande vitesse du moment où il faudra aller à Saint-Malo (les bateaux doivent être amarrés au port le 22 octobre, ndlr) ».

Côté prise en main, le skipper n’est pas dépaysé car l’ergonomie de son bateau de course est pratiquement calquée sur celle de FONCIA 2007. Cependant, les performances pures sont encore difficiles à appréhender. Quant aux premières sensations : « le bateau est plus léger, plus facile à barrer au portant dans les vagues où il démarre plus vite. Par contre, il est moins confortable au près pour passer dans la mer car l’avant est plus ventru. Devant, il faut ballaster plus vite ».

Mais le confort et les sensations ne sont pas franchement les sujets prioritaires. Il ne reste plus que 24 jours avant le coup d’envoi de la Route du Rhum et d’ici là, « il faudra être à 95% partout. Ce sera compliqué pour certains dossiers, mais c’est comme ça. Tout le monde s’y met, personne ne ménage sa peine. Toute l’équipe est dans cet état d’esprit. A moi d’arriver à les garder dans cette spirale, dans cette logique efficace. De mon côté, je m’occuperai de moi plus tard. Je ne pourrai être zen qu’une fois le bateau prêt », conclut Michel …

Source : Foncia