Class Ultime / Thomas Coville passe en revue ses concurrents

Jeudi, Sodebo ralliera Saint-Malo ; comme 84 autres bateaux, il attendra sagement le départ de la Route du Rhum. Passage en revue de ses principaux adversaires de la classe Ultime, en compagnie de son skipper, Thomas Coville.

Crédit : Ch Launay

Franck Cammas sur Groupama 3.. « C’est celui que je connais le mieux puisque nous avons fait le tour du monde ensemble, l’hiver dernier (Trophée Jules Verne). En multi, c’est le bateau le plus abouti jamais construit, celui qui cumule le plus de milles et de budget. En solitaire, Franck Cammas ne m’a jamais battu, mais il a gagné en confiance. Il a un esprit de synthèse incroyable. Franck est boulimique dans la progression et choisit toujours les solutions les plus performantes. »

Francis Joyon sur Idec. « Visuellement, le bateau de Francis est cousin de Sodebo. Or il a poussé la simplicité d’Idec à l’extrême, quitte à renoncer à des systèmes comme les hooks de grand voile ou de gennaker (*), alors que je ne pourrais pas m’en passer. Francis prépare et conçoit tout, tout seul alors que mon bateau bénéficie de l’apport de tous ceux qui m’entourent. L’approche est différente. J’admire beaucoup Francis, il a été une source d’inspiration incroyable. »

Yann Guichard sur Gitana 11. « Gitana XI est le bateau le plus esthétique, le plus aérien, le seul développé spécialement pour cette Route du Rhum. Je place son skipper dans le top 10 des barreurs de multi ; athlète, stratège… on le verra sur la Coupe de l’America, j’en suis certain ! Yann vient de l’olympisme et je n’ai jamais navigué avec lui. Par contre, je rêve de barrer son magnifique bateau ! »

Sidney Gavignet sur Oman Air Majan. « Nos projets sont cousins : nos bateaux ont les mêmes plans et Sidney est venu naviguer avec nous, l’an passé (transatlantique La Trinité-New York). Et puis nous avons le même âge ; nous avons fait la Coupe de l’America ensemble en 1995 et couru sur Figaro à la même époque. Nous affectionnons tous les deux la Volvo Ocean Race et les équipages anglo-saxons. Aujourd’hui, c’est la technique qui nous sépare puisque nous n’avons pas fait les mêmes choix sur les foils, le mât basculant ou les pilotes automatiques. Sidney a moins navigué sur son bateau, mais contrairement à moi, Franck, Francis ou Yann, il est un peu plus libéré de la pression du résultat et il va en jouir jusqu’au bout. »

Source :  S.Stoll / Sodebo