Crédit : J vapillon / WOW Cap Istanbul
Le final de cette première étape fut à l’image de ce parcours entre Hyères et Ragusa : plein de surprises ! Après 4 jours à régater sur de grandes options, les quatre premiers de la WOW Cap Istanbul se sont retrouvés à batailler dans un mouchoir de poche, pour la victoire !
François Gabart, revenu de loin après une option piège au large de la Sardaigne, termine à 60 secondes de Gildas Morvan. « Ce qui est incroyable et à la fois génial, c’est qu’avec Gildas, tout au long de ces 600 milles de course, nous n’avons jamais été sur les mêmes options. On a même souvent été dans les extrêmes opposés et, à l’arrivée, on se retrouve bord à bord ! Sur le coup, c’était un peu tendu, mais ce sont des situations vraiment marrantes et c’est pour ça qu’on aime le Figaro ! », analyse François Gabart.
Cravacher et y croire
Parti en tête au large de Hyères, le Skipper Macif 2010 s’est ensuite retrouvé bloqué dans une bulle anticyclonique le long des côtes Sardes… car justement il craignait les « molles » annoncées au large. Pas de chance, c’est finalement à l’Ouest du plan d’eau que la brise s’est levée. « On est resté stoppé toute la journée de mardi », note François. Alors, ensuite, dès que la brise revient il n’y a qu’une chose à faire : cravacher et y croire. C’est ce qu’il a fait : « je me suis dit ‘‘ce n’est pas fini !’’, je n’ai rien lâché, j’ai bien navigué… et je suis revenu », explique-t-il…
Dites 33 : tout va bien !
Eric Péron a suivi un tout autre parcours : bien parti lui aussi, il fut en revanche partisan de l’option « Ouest ». Bien lui en a pris. Dans le groupe de tête une bonne moitié de la course. Eric a lui aussi eu droit à ses coups du sort mais, à chaque fois il a su revenir au bon endroit, avec la bonne vitesse. Pas de chance cependant car la dernière « mistoufle » est tombée trop près de la ligne d’arrivée pour être rattrapable. Mais Eric a
toujours régaté avec lucidité et déjoué certains pièges de dame Méditerranée. « Je suis un peu
frustré de m’être fait coincer juste avant l’arrivée. J’étais bien revenu et, d’un coup, plus de vent… les autres sont passés ! Au final, je suis content, j’ai réussi de jolis coups stratégiques, je m’en suis bien sorti, c’est ce qui compte. Je n’ai que 33 minutes de retard et il reste 4 étapes ! »
Eric, François et les 24 autres solitaires engagés sur cette belle et difficile épreuve vont déguster leurs
deux jours et demi de leur repos Sarde avant de s’attaquer au deuxième gros « morceau » de la
course : les 560 milles (1050 km) entre la Sardaigne et Athènes… départ dimanche prochain.
Sources : Eric Peron et François Gabart