Crédit : Jacques Vapillon
Détenteur du Trophée Jules Verne à bord de Groupama 3, multi récidiviste autour du monde, marin de très grand talent, c'est à Jacques Caraës que la société Olay Nautic a souhaité confier la conduite maritime de la WOW Cap Istanbul 2010. Directeur de Course de la Solitaire du Figaro depuis plusieurs éditions, le marin des Abers a l'habitude de la fonction qu'il endosse aujourd'hui en Méditerranée. Fort de son expérience et de sa connaissance de cette mer si particulière et des monotypes Figaro Bénéteau, il nous livre par le détail les spécificités de la navigation entre Hyères - Toulon Provence Méditerranée et Istanbul : " La WOW Cap Istanbul propose un joli parcours parce qu'il est peu fréquent de voir des courses organisées dans ces endroits. Nous avons essayé de proposer un parcours balisé pour éviter que la flotte ne s'étale trop et pour des raisons de sécurité. Ainsi si le tracé des différentes étapes imposera des chicanes entre les îles, les solitaires garderont quand même une vraie liberté stratégique. Nous avons également prévu des portes pour pouvoir nous adapter à la météo et envisager des arrivées prématurées. Par ce biais, nous nous réservons la possibilité d'interrompre la course si nécessaire, sans pénaliser les concurrents engagés dans des options radicales. Nous préserverons systématiquement l'équité sportive".
Ange gardien face aux difficultés
Ainsi, entre Hyères - Toulon Provence Méditerranée, Ragusa, Athènes, Didim, Bozcaada et Istanbul, les jeux seront ouverts et laisseront à chacun de quoi abattre ses cartes. Avec deux étapes de plus de 500 milles et trois autres plus courtes mais non moins techniques, la WOW Cap Istanbul ne tiendra rien pour acquis. Pour les 27 solitaires en lice, les obstacles seront nombreux et inhabituels, ces derniers étant d'avantage familiers des confrontations Atlantiques. Avec un tracé jouant le flirt avec les nombreuses îles de la mer Egée, les pièges inhérents à la navigation le long des côtes turques et des zones de trafic maritime intense, la vigilance sera de mise. Des difficultés propres aux épreuves disputées en Méditerranée et dont Jacques Caraës ne fait pas mystère : "Ce parcours est audacieux mais nous avons affaire à des marins confirmés. En Méditerranée, la navigation nécessite d'être aux aguets car des systèmes orageux peuvent se développer rapidement. La météo n'est pas toujours fidèle aux modèles donnés et sur cette WOW Cap Istanbul, mon rôle sera de mettre en garde la flotte, d'être un peu son ange gardien. La Méditerranée réagit vite. Tout est plus soudain et souvent moins long qu'en Atlantique. La navigation y est également rendue technique par l'influence de l'environnement, du relief et des nombreux îlots qui nécessite une grande vigilance et donc d'une manière général une bonne gestion des plages de repos".
Source : Cap Istanbul