© Yann Riou / Team Groupama
« Nous sommes partis avec du retard suite à l'abordage d'un de nos concurrents, ce qui fait que nous n'avons vu qu'un court instant notre concurrent direct, Téléfonica, au niveau de Douvres. Malheureusement, nous n'avons pas choisi la bonne option en prenant une route plus longue que nous pensions plus rapide. Or, il se trouve que nous sommes tombés dans un champ d'éoliennes qui n'était pas indiqué sur nos cartes marines. Nous avons été contraints de zigzaguer entre elles et les bancs de sable, ce qui n'est pas très bon ».
Pendant ce temps, Téléfonica empruntait une route plus simple et plus rapide. Vers le but en tous les cas, car, depuis le départ, on ne peut que s'étonner des performances des deux Volvo : « Dans les pointes, nous avons plusieurs fois dépassé les 30 noeuds, notamment dans le Solent quand la mer était encore assez plate. Ca va vite, c'est sympa à barrer. Par contre, il y a énormément d'eau sur le pont. C'est dangereux pour les équipiers qui doivent s'attacher. C'est un peu comme si nous naviguions sur le flotteur sous le vent de Groupama 3 » poursuit Franck Cammas.
A la dure
Quand au confort, le mot même paraît incongru : « On respecte nos quarts mais on a du mal à se reposer car tout l'équipage monte sur le pont lors des changements de voile et des manoeuvres. On devra attendre de pouvoir faire de grands bords dans du vent stable pour vraiment se reposer ».
Mais là n'est pas vraiment la question car, pour l'instant, c'est davantage le classement qui préoccupe le skipper de Groupama 70 : « On a 25 milles de retard. Ce n'est pas beaucoup à l'échelle du parcours et du temps de course restant car nous aurons encore beaucoup d'opportunités à saisir ».
Décalés dans l'Ouest de son concurrent, le skipper et le navigateur de Groupama 70 pensaient avoir trouvé une ouverture. Le classement suivant (chaque heure + 15 mn) laissait entendre l'inverse...
Source : Groupama
