La Solitaire du Figaro / Les malheurs de François Gabart et d’Armel Tripon (ITW)

Au sud du goulet, françois Gabart a flirté d’un peu trop près avec les hauts fonds.Il s’échoue dans une crique entre la pointe de Kerviniou et celle des Capucins. Plus de peur que de mal car il parvient très rapidement à se désengager en sautant à pied sec et en poussant « tout simplement » son bateau ! Cet incident ne lui coûte qu’une bonne dose d’adrénaline, deux varangues abîmées et sa place de leader de début de course. Armel Tripon a eu moins de chance. Suite à une collision avec un autre voilier, la coque de son bateau a été endommagée sur un mètre au moins. Le skipper de Gedimat a annoncé qu’il faisait route vers l’Aber Wrac’h pour réparer et qu’il demandait l’assistance de son préparateur.

Crédit : Courcoux Marmara / Le Figaro

François Gabart (Skipper Macif 2010) : "J'ai pris un bon départ, en tête aux bouées et j'étais très content. Mais il y a du négatif"
"J'ai pris un bon départ, en tête aux bouées et j'étais très content. Mais il y a du négatif. D'abord, à la bouée au vent il y a eu contact avecThomas Rouxel - qui a réparé d'ailleurs - mais la conséquence est que je n'ai plus d'aérien (la "girouette" de tête de mât, ndr), ce qui veut dire que je n'ai plus de vitesse ni de direction de vent pour toute l'étape, plus de pilote automatique en mode vent non plus... Et puis, ensuite, j'ai talonné, tout près de la côte, c'était assez impressionnant, il y a quelques dégâts, deux varangues décollées mais pas de voie d'eau. Je peux naviguer en sécurité. J'étais vraiment tout près de la côte, j'ai tapé un caillou à 10, 15 mètres du rivage, du coup je n'ai pas pu virer et le bateau a dérivé à la côte et s'est posé sur le caillou. J'ai affalé toutes les voiles et je suis descendu sur le caillou, pour pousser et faire pivoter mon bateau, j'ai réussi à le dégager... ça c'est sûr que ça n'arrive pas à tous les jours ! Je suis emmerdé, je n'aime vraiment pas ça, faire mal au bateau, mais objectivement le plus ennuyeux ce n'est pas ça, c'est de ne plus avoir d'aérien pour tout le reste de l'étape. A part ça, on entre dans le gris, il commence à bruiner et ça risque d'être comme ça une bonne partie de l'étape."

Armel Tripon (Gedimat): "J'ai une grande balafre dans la coque"
"Sur la ligne, les bateaux étaient agglutinés et on a eu droit un peu à des carambolages dans tous les sens. Puis alors que je descendais sous spi, j'ai essayé de passer entre deux bateaux, j'avais estimé que ça passait, mais un bateau m'est rentré dedans, son étrave contre mon flanc arrière. J'ai une grande balafre dans la coque, sur mon arrière bâbord. "

Source : la Solitaire